BILAN - Le taux de croissance s’établit à 4,4%

Le premier trimestre à venir sera décisif sur les relations avec le FMI.

L’exercice économique de 2024  devait se clôturer avec un taux de croissance de 4,4% de l’économie en termes réels du Produit intérieur brut (PIB). Une performance encore loin des deux chiffres attendus et espérés.  

Un taux bonifié. La croissance économique de cette année a été réévaluée à 4,4% selon la Loi de finances initiale (LFI) de 2025. Il s’agit d’une légère baisse par rapport à la croissance économique de 4,5% prévue par la Loi de finances rectificative (LFR) de 2024. Le ministère de l’Économie et des Finances (MEF) indique avoir entrepris cette réévaluation en regard du contexte international ainsi que de l’évolution de la situation économique interne.  

Toutefois, cette croissance économique devrait s’établir à 5%, selon toujours la projection du ministère pour 2025. Ce département base sa prévision sur ce que devraient être les performances du secteur agricole, les effets des réformes du secteur minier et des télécommunications, la normalisation du secteur extractif, ainsi que les activités touristiques qui devraient dépasser celles de 2019.  

Cependant, il n’est pas encore acquis que le secteur agricole, par exemple, puisse donner toute sa dimension avec ce déficit de pluviométrie persistant, du moins pour la riziculture. 

Programmés

Même si de nombreux projets se mettent en place pour augmenter le rendement à l’hectare, avec l’objectif d’atteindre jusqu’à douze tonnes par l’adoption du riz hybride. L’exposé des motifs de la loi de finances 2025 stipule que « l’objectif fixé pour l’année 2025 sera d’atteindre une production supplémentaire de un million de tonnes de paddy. Pour ce faire, des projets d’investissement pertinents seront programmés sur financement interne et externe. Dans cette perspective, l’autosuffisance alimentaire figure parmi les priorités, d’autant que Madagascar aspire à devenir le grenier à riz de l’Afrique. Parmi les priorités figurent : (i)  la production de riz à travers l’utilisation de semences hybrides, la mécanisation et la modernisation des techniques agricoles Pfumvudza, la mise en place d’usines de production d’engrais ; (ii) la poursuite des projets Titre vert et Ankohonana Miarina, (iii) la réhabilitation des barrages et périmètres irrigués, (iv) la transformation vers des systèmes agricoles durables ainsi que (v) le développement de l’aquaculture dans les Hautes- Terres malgaches et sur la côte Sud-est ».  

Il reste les négociations délicates avec le Fonds monétaire international (FMI), conditionnant plusieurs autres aides financières à la coopération avec les autres partenaires techniques et financiers. Dans le rapport de fin de mission de revue du 30 septembre au 11 octobre sur la seconde Facilité élargie de crédit (FEC) et la première Facilité, le service du FMI avait tablé sur une croissance qui devrait se maintenir à 4,2% en 2024 avant d’accélérer à 4,6% en 2025. L’inflation moyenne annuelle du pays devrait, pour sa part, s’établir à 7,2% en 2025, avant de converger progressivement vers 6% à moyen terme.  

L’examen du dossier Madagascar par le Conseil d’administration du FMI a été retardé afin de pouvoir décaisser la seconde tranche de la FEC et la première, s’il en est, de la FRD. « Madagascar bénéficiera de financements du FMI dans le cadre du programme soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) et par la Facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Selon le calendrier de décaissements et de revue des accords au titre de ce programme, les décaissements du FMI se totaliseront à 1 100,4 milliards d’ariary, dont 72,7 millions de DTS au titre de la FEC et 101,8 millions de DTS au titre de la FRD », énonce la loi de finances 2025. 

L’un des paramètres de référence à respecter sur les engagements du gouvernement avec le FMI reste l’application du système automatique de la fixation des prix du carburant. Un prélude a déjà été notifié en Conseil des ministres. La signature prochaine de l’Accord entre l’État et les pétroliers, toutes professions confondues, sur le paiement des passifs financiers de l’État envers les pétroliers, en particulier les écarts entre les prix réels du carburant et ceux affichés à la pompe, ainsi que sur les arriérés fiscaux des pétroliers envers l’État le long du différentiel des coûts de revient du « produit blanc ». Des échanges à l’amiable non reconnus par le mécanisme de la Comptabilité publique malgache.  

Eric Ranjalahy

1 Commentaires

  1. Ce pays n'atteindra jamais un taux de croissance à deux chiffres pour vaincre surtout la pauvreté et améliorer drastiquement le taux de chômage choquant dépassant les 15 % des jeunes moins de 24 ans tant qu'on a au pouvoir ce président Français de Madagascar incompétent , populiste , autocrate et qui se caractérise par une absence flagrante de vision prioritaire . Les agronomes Malgaches ne croient nullement à cette technique hybride de riziculture pour l'autosuffisance en riz . L'aventurisme politique de Rainilainga essayant de se défaire des bailleurs de fonds traditionnels sera suicidaire et ce MPIVAROTRA TANINDRAZANA sera jugé par le tribune de l'histoire !
    Le 18 décembre 2024, le media Africa Intelligence a informé que le président de la société émiratie Emaar Properties, investisseur spécialiste de la construction de sites touristiques de grand luxe, était arrivé à Nosy Be et y séjournerait jusqu’au 25 décembre. Au cours de son passage devaient être conclues avec le président de la République Andry Rajoelina les négociations relatives à Nosy Mitsio.
    Face à cela, les organisations de la société civile, ont écrit au Président de la société Emaar
    Properties .
    La même lettre a été envoyée au Président de la République Malgache, moyennant quelques adaptations des deux premiers paragraphes.
    A l’attention de Monsieur Mohamed ALABBAR
    Président de la société Emaar Properties
    Monsieur Le Président,
    Ayant appris par la presse que vous êtes actuellement à Nosy Be, nous, organisations de la société civile signataires de cette lettre, vous saluons.La presse nous a également informés que pendant ce séjour, vous envisagez de rencontrer le Président de la République Malgache Andry Rajoelina afin de conclure un deal sur l’archipel Nosy Mitsio. L’objectif de notre message est de souligner que sur l’île Nosy Mitsio, la plus grande des îles de cet archipel, vivent plus de dix mille personnes, hommes femmes et enfants, des humains comme vous et nous, dont les droits humains fondamentaux doivent être respectés.A notre connaissance, les communautés n’ont jamais été informées de manière claire et officielle du projet de site touristique sur leur île dont des autorités de l’Etat ont parlé dans les media et sûrement à des investisseurs.Ces autorités n’ont jamais organisé de rencontre avec le fokonolona, la communauté des habitants de cette île, alors que les coutumes malgaches accordent une importance cruciale à la concertation et les principes du droit international exigent l’information et le recueil préalable du consentement des communautés concernées par des projets d’investissement.Les différents responsables de l’Etat impliqués n’osent peut-être pas informer les communautés de Nosy Mitsio car ils savent qu’elles risquent fort de refuser qu’on dispose de leurs terres et de leur île comme d’une vulgaire marchandise.Par ailleurs, les lois de la République malgache interdisent la vente des îles et la location de la bande littorale de 25m sur tout le territoire.Nous soutenons fortement les habitants de Nosy Mitsio– dans la défense des terres que leurs ancêtres leur ont léguées, et qui constituent la principale source de leurs moyens de subsistance– et dans la protection de leur culture et des acquis dont ils disposent déjà dans leur marche vers le développement.
    Faisant confiance en votre considération des spécificités humaines et des impératifs sociaux, nous vous présentons, Monsieur Le Président, nos salutations respectueuses.
    20 desambra 2024.
    Rainidedaka et sa famille par simple coïncidence intrigante n'étaient pas à la messe Noel d'Ankamasoa cette année !

    RépondreSupprimer
Plus récente Plus ancienne