Les officiels lors du lancement de la 28e édition de la caravane de la santé. |
La caravane médicale revient à Antananarivo. Des soins gratuits seront dispensés dans les six arrondissements de la capitale ainsi que dans le district d’Avaradrano lors de la 28e édition de cet événement.
Des services médicaux se rapprochent dela population. Pendant une semaine, des professionnels de santé de plusieurs disciplines parcourront les six arrondissements de la ville et le district d’Avaradrano pour offrir des soins gratuits. « Habituellement, ce sont les malades qui se rendent dans les centres de santé. Mais face aux défis quotidiens auxquels la population est confrontée, nous avons rassemblé les professionnels et le personnel de santé en un seul lieu », a déclaré la Première dame, Mialy Rajoelina, initiatrice de cette mission humanitaire en 2019. Elle s’exprimait hier, à l’esplanade du Palais des Sports à Mahamasina, lors de l’ouverture officielle de la 28e édition de la caravane de santé, organisée conjointement par l’Association Fitia, le ministère de la Santé publique et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Cette caravane offre une large gamme de soins: consultations générales, dépistages du diabète, de l’hypertension artérielle et de la malnutrition chez les enfants, soins bucco-dentaires, consultations ophtalmologiques, services de vaccination, examens radiologiques, échographies et dépistages du cancer du sein par mammographie.
Ces prestations attirent un grand nombre de personnes. Hier, de longues files d’attente se formaient devant les vingt stands installés à Mahamasina. Ces soins gratuits sont une aubaine.
Espoir
William Rakotobe, quinquagénaire souffrant d’une maladie respiratoire, a retrouvé l’espoir de guérir : « Je suis malade depuis plusieurs semaines. Je devais effectuer des analyses, mais les coûts étaient hors de portée. Ici, les consultations et les médicaments sont gratuits. J’ai pu faire une radiographie thoracique sans frais. »
D’autres personnes ont parcouru de longues distances. HarenaSarobidy Aina Nandresy, venue d’Itaosy, explique : « Je suis venue pour une consultation ophtalmologique. Je souffre de problèmes de vision depuis un moment, mais je n’ai pas les moyens d’acheter des lunettes. Cette initiative tombe à pic. » Les lunettes coûtent entre 50 000 et 1 000 000 d’ariary selon le degré des verres, ce qui reste inaccessible pour beaucoup.
Les soins dentaires, eux aussi, sont très demandés, y compris par de jeunes patients âgés de 10 à 20 ans souffrant de caries. « La santé bucco-dentaire des Malgaches est généralement mauvaise. Beaucoup optent pour des extractions faute de moyens pour des traitements», explique le Dr Lily Razafiniaina, odonto-stomatologiste.
L’objectif de cette mission est d’aider les populations vulnérables à accéder gratuitement aux soins de santé. Depuis son lancement, quatre cent quatre-vingt mille personnes ont bénéficié de cette initiative, dont quatre-vingt mille lors des deux premières éditions de cette année, selon le ministère de la Santé publique. « Une population en bonne santé est essentielle pour le développement. La solidarité et la coopération de tous sont indispensables pour améliorer les conditions de vie et faire progresser notre nation », a conclu la Première dame.
Miangaly Ralitera