La Grande île table sur une croissance de 5% pour 2025. |
Selon le ministère de l’Économie et des Finances, l’arrivée de grands investisseurs cette année dans des secteurs clés de l’économie, tels que les télécommunications et le tourisme, booste les perspectives de croissance.
Revigorants. C’est un fait établi que les investissements directs étrangers charrient des retombées positives sur l’économie. Cette année, des acteurs majeurs dans divers secteurs d’activité se sont installés dans la Grande Île.
Dans le cadre du projet de Loi de finances initiale pour 2025, le ministère de l’Économie et des Finances fait état d’une dynamique positive dans les secteurs d’activités porteurs de l’économie nationale. L’on évoque par exemple l’arrivée de Starlink et d’Emirates, deux grosses firmes qui sont leaders dans les secteurs de la télécommunication et du transport aérien. L’arrivée de ces deux acteurs sur le marché « est un catalyseur potentiel pour le développement des secteurs des télécommunications et du tourisme », indique le MEF. Respectivement, ces secteurs d’activité ont connu une croissance de +13,4 % pour les postes et les télécoms, et de +14,7 % pour le secteur touristique. De nouvelles dynamiques ont aussi été insufflées par les investissements des partenaires techniques et financiers dans de nouveaux programmes.
Chiffres ahurissants
Parallèlement, le département fait aussi état de « perspectives haussières pour les exportations de graphite». En effet, les gros investisseurs miniers dans le graphite ont réalisé cette année la livraison et l’exportation de leurs premiers concentrés de graphite. Des produits qui ont été exportés vers l’Allemagne et les États-Unis. Les exportations de graphite ont d’ailleurs connu un bond spectaculaire, avec des chiffres ahurissants. En effet, elles ont augmenté de 166,8 % durant les six premiers mois de l’année. La valeur sans frais à bord (FOB) des exportations de graphite se chiffre à cent vingt-cinq milliards zéro cinquante-huit millions d’ariary. Des chiffres qui sont fournis par la direction générale des douanes, rapportés par la Banque centrale dans une note de conjoncture économique parue au mois de juin.
Toutefois, la croissance économique pour cette année est réévaluée à +4,4 %, contrairement aux prévisions de départ (+4,5 %). Cette croissance est soutenue, selon le MEF, par l’agriculture, dont la branche connaît une hausse de 6 %. Le secteur du textile fait aussi partie des domaines de l’économie dont les voyants sont au vert, avec une croissance estimée à 31,6 %. « Ces dynamiques étroitement liées dessinent un paysage économique complexe où les opportunités et les risques coexistent », indique le document du projet de Loi de finances initiale 2025. Pour l’année prochaine, l’État vise aussi à atteindre les 5 % de croissance.
Itamara Randriamamonjy