Des épais brouillards couvrent Antananarivo. |
Les maladies favorisées par la pollution atmosphérique gagnent du terrain dans la capitale. « Les cas d’exacerbations aiguës d’asthme sont fréquents, ces derniers jours. Samedi, par exemple, j’ai traité trois cas, dont un enfant et deux adultes. Les crises surviennent, surtout la nuit (ndlr : où les pics de la pollution sont atteints). C’est la saison de l’asthme, mais la forte pollution atmosphérique actuelle accentue le phénomène », explique le Dr Domoina Rakotonoely, médecin auprès d’un cabinet médical à Ambondrona.
La pollution aggrave les maladies respiratoires
Dans les hôpitaux pour enfant, les irritations et inflammations des voies respiratoires, comme les toux, sont les principaux motifs de consultation. Un médecin aux 67 ha, quant à lui, observe une hausse des cas d’irritation oculaire, également provoquée par la pollution.
Bulletin quotidien sur la qualité de l’air
Depuis une semaine, Antananarivo suffoque sous un épais brouillard chargé de particules nocives. Depuis vendredi, la Direction Générale de la Météorologie publie, quotidiennement, un bulletin de surveillance de la qualité de l’air dans la capitale, « car les pics de pollution persistent », souligne Zo Rakotomavo, chef du service des Recherches hydrométéorologiques.
Risque accru de maladies cardiovasculaires
La qualité de l’air est restée malsaine pour tout le weekend dernier, et les concentrations de particules fines PM2.5 sont cinq à sept fois supérieures au seuil recommandé par l’OMS, dans des zones comme Ampandrianomby, Andraharo, Ambatobe et Amboditsiry. La situation pourrait encore durer trois jours en raison des conditions météorologiques favorables à l’accumulation des polluants.
La pollution de l’air est le deuxième facteur de risque de décès dans le monde, d’après la 5e édition du rapport State of Global Air (SoGA). L’institut HEI, basé aux États-Unis, révèle que la pollution atmosphérique a causé 8,1 millions de décès dans le monde en 2021.
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