Selon les spécialistes, l’or pourrait connaître sa meilleure année depuis 2010. |
L’or poursuit sa course effrénée vers les sommets. Les prévisions des diverses instances penchent en faveur d’une hausse des cours de l’or. Certains prévoient même que les prix de l’or pourraient atteindre les 3 000 dollars.
Embardée. Les cours de l’or n’ont cessé de grimper cette année. Le métal jaune pourrait même, selon les revues spécialisées, « connaître sa meilleure année depuis 2010 ». En septembre, le prix de l’once (31,5 grammes) a atteint un nouveau record à 2 758,49 dollars. Selon Metals Focus, le prix pourrait grimper à 3 000 dollars d’ici 2025, soutenu par des incertitudes géopolitiques et des baisses de taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine, mais aussi par les incertitudes suscitées quant aux élections américaines. Une situation, sur le moyen terme, qui profiterait aux pays qui extraient et exportent le fameux métal jaune.
La banque britannique HSBC, qui a publié une note d’analyse sur ses prévisions moyennes concernant le cours de l’or la semaine dernière, a évoqué « une combinaison de facteurs favorables à un rallye haussier du métal précieux, comme les risques géopolitiques, la poursuite de l’assouplissement monétaire et les déséquilibres budgétaires ».
Incertitudes
Cependant, d’autres institutions financières envisagent également une tendance baissière des cours de l’or, dépendant de plusieurs facteurs économiques.
« En théorie, l’évolution des cours de l’or est négativement corrélée à celle des taux d’intérêt. Des taux d’intérêt plus élevés améliorent en effet le rendement de certains produits financiers comme les obligations, détournant les investisseurs du métal précieux, qui ne produit pas d’intérêts et ne génère pas de dividendes. La baisse des taux d’intérêt favorise, quant à elle, le recul des rendements des obligations, ce qui permet à l’or de retrouver son statut de valeur refuge, notamment dans un marché désorienté par de nombreuses incertitudes géopolitiques et économiques », explique l’agence Ecofin.
Des explications également tirées des conclusions de la HSBC. Madagascar ambitionne également de relancer ses exportations aurifères. La conjoncture internationale est favorable au marché du métal jaune, mais à part les chiffres annoncés en milieu d’année par l’Agence nationale de la filière or, les données officielles sont encore inconnues. Cette agence a rapporté, au mois de mai, une quantité de 3,5 kilos d’or exportés formellement. Ces exportations se chiffrent à une valeur de 978 215 960 ariary. Le taux de rapatriement de devises, quant à lui, est de 99,98 %. L’État, qui prévoyait au départ cette année d’exporter six tonnes de métal jaune, a dû assainir la filière et prendre des mesures pour appuyer les opérateurs. Ces derniers ont dû faire face à la vague de spéculations sur les marchés aurifères locaux, avec des prix nettement plus élevés que ceux sur les marchés internationaux.
Itamara Randriamamonjy