SANTÉ INFANTILE - Poussée de la crise convulsive

Les cas de crises convulsives chez les enfants font partie des consultations médicales en ce moment.

Les crises convulsives sévissent chez les enfants. Hier, dans un cabinet médical privé à Ambondrona, un petit garçon de trois ans n’arrêtait pas de pleurer. Son père l’a emmené chez le médecin pour une injection suite à des crises de convulsions. Il y a quelques jours, cet enfant a souffert de cette maladie. Toutefois, ce n’était pas un cas isolé, d’autres enfants sont également affectés. 

« Depuis deux semaines, des enfants souffrant de convulsions ont été répertoriés dans notre centre. Au total, ils comptent une vingtaine », explique le Dr Domoina Soa Kanto Rakotonoely, un médecin traitant au sein d’un cabinet médical du centre-ville. 

Un autre père de famille, Daniel Randrianantenaina, a confié hier que son bébé de huit mois souffrait aussi de convulsions hyperthermiques. 

« Il faisait tellement chaud, je pense que c’est la raison qui a favorisé la convulsion de mon fils », exhorte-t-il.  

La plupart des cas sont des crises convulsives hyperthermiques. Cette crise est liée à une température corporelle élevée. Ce sont des enfants âgés de moins de trois ans qui sont les plus touchés, d’après les explications d’un médecin traitant dans un centre de santé de base à Antananarivo Atsimondrano. Cette maladie infantile fait partie de l’un des motifs de consultations dans son cabinet, continue le médecin. « Aujourd’hui même (ndlr hier), une mère très angoissée est venue dans notre centre. Sa fille a été victime d’une crise convulsive hyperthermique. Nous avons tout de suite pris en charge la petite fille de deux ans », raconte le docteur.

Toutefois, en cas de crise, il est essentiel de rester calme et d’éviter la panique. Les professionnels de santé conseillent de bien aérer l’enfant et de le coucher sur le côté droit ou gauche pour faciliter sa respiration. Il est aussi primordial d’enlever tout objet dangereux qui pourrait le blesser. Aussi, il ne faut pas mettre de doigts dans sa bouche pour éviter de se faire mordre. 

Le médecin insiste sur le fait de ne pas placer une cuillère dans sa bouche. Certes, il s’agit juste d’une prise en charge d’urgence. Le mieux est de consulter un professionnel de santé. 

« Des complications graves peuvent survenir si l’enfant n’est pas pris en charge médicalement», enchaîne le Dr Domoina Soa Kanto Rakotonoely. Parmi les risques, on note un retard dans le développement du cerveau de l’enfant. De plus, des crises répétitives peuvent amoindrir l’intelligence.

Mialisoa Ida

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