Le crime commis défraie la chronique dans la ville. |
Le corps couvert de coups de sabre d’un riverain a été découvert au pied d’un pylône en pleine ville. Traqués après le meurtre, quatre jeunes de quatorze et quinze ans ont été pris dans le filet.
Un acte dépassant l’entendement a été commis en pleine ville à Maevatanàna. Une bande de mineurs se retrouve clouée au pilori. Leur victime a été charcutée à l’arme blanche jusqu’à ce que mort s’en soit suivie. Lors de la découverte macabre, neuf plaies pénétrantes ont été constatées sur le corps. Sur le ventre du défunt, les enquêteurs ont relevé une entaille profonde de forme arrondie. Samedi au réveil, la dépouille mortelle a été retrouvée gisant au pied d’un pylône du centre-ville du quartier d’Antaninandro, après que la bande en avait fini avec leur victime.
Sitôt alerté de l’acte abominable qui venait d’être porté au grand jour, le commissariat de police du district de Maevatanàna a dans l’immédiat envoyé des enquêteurs sur les lieux. Au fur et à mesure de l’avancée des enquêtes de voisinage ainsi que des collectes d’indices et de renseignements qu’ils ont effectuées, les limiers ont mis la main sur une piste sérieuse. L’étau s’est de ce fait resserré autour d’une bande de jeunes, réputée violente, qui a déjà fait parler d’elle dans la ville.
Aveux
Sans attendre, la police a remonté la piste des tueurs en fuite. La nuit même qui suivait le crime, quatre adolescents mouillés dans l’affaire se sont fait cueillir. Le plus âgé d’entre eux a quinze ans. Ses congénères ont, pour leur part, quatorze ans. Placés en garde à vue après leur arrestation, ils ont été traduits devant le parquet près le tribunal de première instance à Maevatanàna où la détention préventive les attendait. Ce crime odieux a ébranlé les habitants de la ville du fait du jeune âge des incriminés. Cuisinés par les hommes de la police judiciaire lors des enquêtes préliminaires, ils sont passés aux aveux. Le mobile du crime n’est pas encore communiqué officiellement. Néanmoins, des différends et guéguerres entre jeunes qui ont perduré sont mis sur le tapis.
Andry Manase