Paradoxalement, la tempête tropicale en formation motive des espoirs de pluies. |
Un cyclone est en cours de formation dans l’Océan Indien. Il se déplace vers le Sud-ouest.
Enfin, la pluie salvatrice ? La formation d’un cyclone s’amorce dans le centre de l’Océan Indien. Une zone perturbée est située à 2 800 km à l’Est d’Antalaha. Elle pourrait avoir une trajectoire Sud-ouest, selon les prévisions de la direction générale de la Météorologie, hier. « Il n’y a pas de menace pour Madagascar, jusqu’à dimanche. Nous verrons son évolution, la semaine prochaine. Sa trajectoire dépendra de l’évolution du système », a expliqué le prévisionniste Lahatra Mampionona, hier. La future tempête évolue assez rapidement. Elle pourrait atteindre le stade de dépression tropicale, ce jour. Ce soir ou demain, elle pourrait évoluer en tempête tropicale modérée et être baptisée Behki, si les conditions météorologiques le permettent, selon les prévisions.
Il est encore trop tôt pour les techniciens de la direction générale de la Météorologie de confirmer si ce système impactera ou pas Madagascar. Mais on ne dira pas non à une tempête et des pluies, avec tous les impacts de la pénurie d’eau, qui frappent plusieurs zones, en cette période d’étiage.
À Antananarivo, l’approvisionnement en eau est perturbé, à cause, notamment, de la baisse du niveau des rivières autour d’Antananarivo. Le délestage a atteint des pics, en cette période sèche, avec une durée de coupures de courant de huit heures durant la journée, vers la fin du mois d’octobre. À cela s’ajoutent de longues coupures de courant pendant la nuit. Du jamais vu à Antananarivo. La raison principale de cet important délestage est la baisse du niveau d’eau à Andekaleka.
Réel danger
Toujours sur les Hautes Terres centrales, des paysans ne peuvent pas commencer leurs activités agricoles, faute de pluie. La pollution de l’air persiste dans la ville d’Antananarivo, car les précipitations qui pourraient lessiver l’atmosphère ne tombent pas. Météo Madagascar ne prévoit pas encore de pluie dans le Centre, cette semaine. Dans le Sud, des cas de « kéré » seraient notifiés dans les régions Androy et Anôsy, selon un article sur l’impact du phénomène El Niño, dans le Sud, publié dans le journal L’Express de Madagascar, le 13 novembre.
Effectivement, une tempête représente un réel danger, surtout pour Madagascar qui est un pays très vulnérable aux catastrophes naturelles. Les dégâts des précédents cyclones parlent d’eux-mêmes. Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) a, par exemple, rapporté dix-neuf morts et vingt mille sinistrés, après le passage de la tempête Gamane, au mois de mars. Ces lourds dégâts sont évitables. Le bilan humain pourrait être moindre, si les préparations sont renforcées. « Le véritable souci, c’est que les personnes exposées aux catastrophes refusent de quitter leur maison, à l’avance. Elles ne se rendent sur les sites d’hébergement qu’une fois le danger imminent », regrettent les autorités des districts des zones touchées par les cyclones. Le BNGRC affirme avoir mis en place un plan de contingence pour faire face aux catastrophes, en cette saison des pluies. Il déclare, par ailleurs, avoir mené des exercices de simulation, en cas de catastrophe.
Miangaly Ralitera