INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES RN2 - La portion Antsampanana-Toamasina dans un piteux état

L’état de la rn2 à Ampasamadinika est déplorable.

C’est un véritable cauchemar et une catastrophe. Ainsi peut-on qualifier l’état de la Route nationale 2 reliant Tana à Toamasina.

La portion entre Ranomafana, située à une dizaine de kilomètres d’Antsampanana (croisement vers Mahanoro), et Toamasina, représente un véritable calvaire pour les usagers de cette route nationale qui dessert la première capitale économique et le principal port de la Grande Île. On se demande si cette route mérite encore d’être appelée «route nationale», car en observant son état, il est évident qu’elle a perdu son image et son statut. Même une route secondaire est désormais plus carrossable et praticable que la RN2. Un véritable phénomène jamais vu. 

De grandes tranchées, crevasses et fissures sont visibles, accompagnées de centaines de nids-de-poule, depuis la commune de Ranomafana jusqu’à Melville, à une trentaine de kilomètres avant l’entrée de Toamasina. Le tronçon le plus difficile et cahoteux, rendant la conduite particulièrement pénible, se situe entre Brickaville et Ampasamadinika. En temps normal, la distance entre Brickaville et Toamasina est d’environ 100 km. Autrefois, les véhicules effectuaient ce trajet en seulement 2 heures.

« Aujourd’hui, on relie la commune d’Antsampanana à Toamasina en cinq heures. Les 30 km qui séparent Antsampanana de Brickaville étaient parcourus en moins d’une demi-heure auparavant, mais depuis la dégradation de cette infrastructure routière, on met plus d’une heure à les parcourir. C’est un véritable calvaire pour nous, conducteurs. Le reste du trajet jusqu’à Melville est un véritable désastre pour nos véhicules. On ne ressent plus aucun plaisir à conduire sur cet axe national. C’est devenu juste une corvée», a lâché un conducteur de taxi-brousse d’une coopérative nationale.

La majorité des véhicules effectuant des allers-retours sur la RN2 sont en mauvais état. Les amortisseurs sont souvent cassés, car les voitures percutent régulièrement de grandes fosses. La vitesse est réduite à 10-20 km/h en raison de ces obstacles. Mais le plus inquiétant reste la présence incessante de nombreux camions, poids lourds et semi-remorques sur cette route nationale. Toutes les 30 secondes, on en croise, du début du trajet jusqu’à Toamasina. Ils sont systématiquement surchargés, et les camions-citernes sont particulièrement nombreux.

Ces gros véhicules sont contraints d’empiéter sur la voie de droite pour éviter les sections gravement endommagées de la route. Les risques d’accident pour les usagers sont donc particulièrement élevés. De plus, on constate une fréquence alarmante de pannes : des poids lourds, des camions et des semi-remorques sont immobilisés tous les 5 km, un véritable record. La plupart sont bloqués sur des pentes ou au milieu de la chaussée depuis plusieurs jours. D’autres, quant à eux, tentent de réparer leurs pannes techniques en pleine route, aggravant encore la situation.

Fort heureusement, aucune perturbation ni coupure de la circulation n’a été signalée récemment. La Gendarmerie nationale est présente en nombre pour réguler le trafic. 

Vero Andrianarisoa

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