La famille des victimes a récupéré le corps du garçon à la morgue de l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona, hier. |
Un homme et ses trois complices présumés, dont une femme, se trouvent en garde à vue à la gendarmerie d’Ankadivoribe. Il a massacré sa femme, sa belle-mère et son beau-fils.
Ce crime dépasse l’entendement. Actuellement en garde à vue, un homme habitant à Anjanamadio, dans le fokontany d’Ambohimasombola, commune de Soalandy Ankadivoribe, a avoué avoir assassiné trois personnes.
Il a étranglé sa femme avec son propre pantalon et l’a enterrée dans un puits de 10 mètres de profondeur. Il a poignardé sa belle-mère et l’a abandonnée au fond d’un ravin de 4 mètres. Il a empoisonné le fils de sa femme, âgé d’à peine 4 ans, et a poussé son beau-frère dans un escarpement. Ce dernier est le seul à avoir survécu parmi ses victimes.
Une simple dispute conjugale aurait été à l’origine de toutes ces atrocités, selon l’enquête préliminaire de la gendarmerie. L’homme, originaire d’Ambatolampy, a déjà un enfant, tandis que sa femme en avait deux avant leur union.
Le 21 septembre, le couple s’est rendu à un mariage à Ambatolampy. « C’était la dernière fois que nous avons vu Rinah (ndlr : la femme) », précise Domoinaniaina Rabetanjona, une tante.
La famille ne se doutait pas de ce qui était arrivé à la femme. Le 10 novembre, sa mère, Berthe, et son fils, Rojo, âgé de 4 ans, ont rejoint Ambatolampy pour la rencontrer. Or, elle était déjà décédée, mais personne parmi ses proches ne le savait.
Localisé
Le tueur était également à Ambatolampy avec sa belle-mère et son beau-fils. Il les a éliminés tous les deux avant de retourner à Anjanamadio.
Le 12 novembre, le corps sans vie du garçonnet a été découvert dans les broussailles à Bongatsara. Celui de sa grand-mère a été localisé à Ambatolampy le même jour. Il a été constaté par les gendarmes, examiné par le médecin légiste, puis enterré par le fokonolona et les autorités locales.
« Mardi (19 novembre), à la maison, l’homme a menti à son beau-père en lui disant que sa femme, sa belle-mère et l’enfant étaient en chemin et qu’il fallait aller les chercher car leurs bagages devaient être lourds. Méfiant, son beau-père a envoyé son fils pour partir avec le gendre. Sur la route, pas très loin du village d’Anjanamadio, ce dernier a tenté de frapper son beau-frère avec une barre à mine. Il l’a ensuite bousculé sur une falaise où il l’a laissé pour mort. Cependant, sa victime a réussi à se relever et a alerté le fokonolona », raconte Domoinaniaina Rabetanjona.
La famille a déposé plainte contre le meurtrier le 20 novembre.
Il était introuvable jusqu’à ce qu’elle le recroise à Ambatolampy, le vendredi 22 novembre. Il a été arrêté par les gendarmes de cette ville. Il a encore essayé de dérouter les plaignants qui voulaient savoir où il avait caché ses victimes.
Après ses aveux, il a été ramené à la gendarmerie d’Ankadivoribe, dimanche. Suite à la confrontation des renseignements et aux vérifications des photos prises lors de la découverte des dépouilles du 12 novembre, la famille et la gendarmerie sont retournées, mardi dernier, à Ambatolampy pour récupérer ces corps. Celui de la grand-mère ne pourra être exhumé qu’après six mois, selon les autorités du district.
Avant-hier, les complices de l’assassin ont été interpellés à Bongatsara. Ils ont été placés en garde à vue avec lui.
C’est seulement hier que la famille a été informée de la présence du corps de l’enfant à la morgue de l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona. Les vérifications, corroborées par les déclarations des suspects, ont pris du temps et ont finalement confirmé qu’il s’agissait bien du garçon.
Gustave Mparany