ILMÉNITE DE RANOBE - Levée de suspension pour Base Toliara

Le ministre des Mines, Herindrainy Olivier Rakotomalala.

Base Toliara est de nouveau autorisée à poursuivre ses activités d’exploration du sable minéralisé de Ranobe. Près de sept cents millions de dollars d’investissement sont prévus.

C’était dans les tuyaux depuis quelque temps. Le conseil des ministres de mercredi a décidé de lever la suspension du projet d’exploration du sable minéralisé de Ranobe après cinq années de suspension. C’est l’aboutissement des négociations entre l’État et Base Toliara, promoteur du projet. Le communiqué diffusé par cette dernière évoque des avantages accrus pour la partie malgache avec une ampleur « historique » en matière de grands investissements miniers.

« Les conditions sont déjà entièrement remplies. Il se peut que cela prenne un certain délai, mais c’est un processus d’attente pour des résultats positifs. Il reste encore quatorze mois pour procéder aux diverses enquêtes détaillées, telles que les compensations foncières et l’examen des sites funéraires susceptibles d’être affectés », explique Herindrainy Olivier Rakotomalala, ministre des Mines.

Touchant deux communes du district de Toliara II, dont Ankilimalinike et Tsianisia, le sable minéralisé de Ranobe comporte notamment trois minerais dont l’ilménite qui compose la plus grande partie, le zircon et la rutile. La réserve qui s’étale sur quinze kilomètres est estimée à l’heure actuelle à douze millions de tonnes. Base Toliara prévoit une mine à ciel ouvert pour l’exploitation avec un objectif de six cent mille tonnes d’exportation par an, à raison de soixante mille tonnes par mois.

Outre la mine et l’usine d’extraction des minerais, les éléments majeurs des infrastructures sont, entre autres, composés d’une route qui servira à transporter, par des camions-wagons géants, les minerais. Il y a également la jetée qui servira à leur embarquement pour l’exportation. Cette dernière est située sur la plage Batery à Andaboy, à la sortie nord de Toliara.

Risque maîtrisé

C’était en 2019 que l’État avait décidé de suspendre les activités de Base Toliara. Une décision qui faisait suite à des voix de contestation et des manifestations contre le projet. Les contestataires s’appuient surtout sur les risques environnementaux que le projet pourrait entraîner, notamment la pollution marine. Les besoins importants en eau et la radioactivité figurent également parmi leurs chevaux de bataille. De son côté, le promoteur a toujours mis en avant l’existence d’études préalables liées aux inquiétudes des sceptiques et rassure sur un risque faible et maîtrisé avec les mesures déjà prévues.

Depuis quelques mois, voire quelques années, notamment après la crise de Covid-19, des voix qui réclament la reprise de ce projet commençaient à s’élever à Toliara, surtout dans les communes touchées. Associations, notables, techniciens et même des élus sont montés au créneau pour demander cette levée de suspension afin de donner de l’emploi aux jeunes.

« Notre cri de détresse était en tendu. Nous sommes reconnaissants que l’État permette à T oliara de disposer finalement d’une grande industrie », souligne Bokassa, leader des Jeunes influents de Toliara.

Selon les propos du ministre des Mines,  Herindrainy Olivier Rakotomalala: « D’après ce que l’on a pu constater, les habitants de Toliara sont plus ou moins consentants à la situation actuelle. Mais qu’en est-il de la réalité de la ville ? Ce qu’il faut savoir, c’est qu’avec ce projet, Toliara va attirer des touristes. De manière générale, plusieurs demandes ont été faites pour approuver ce projet, mais d’autres se sont opposées à cette ouverture. Le gouvernement, après avoir pris en compte ces avis divergents, a finalement décidé de relancer le projet. »

Côté économique, outre la création d’emplois directs et induits, le projet Base Toliara devrait apporter jusqu’à cinq milliards de dollars à l’économie. Ce chiffre représente la redevance, les investissements sociaux et l’impôt sur le revenu qui s’élève à quatre millions de dollars par an. Pour un projet qui devrait durer trente-huit ans, le débat reste certainement ouvert sur ce montant.

L'Express de Madagascar

2 Commentaires

  1. Après les décès à la pelle de janvier à juillet 2020 durant la crise COVID avec le complotisme avéré antiVAX pour la supercherie CVO , puis les déclarations tonitruantes des évêques récemment sur les pénuries d'eau et d'électricité , tout se confirme encore que RAINILAINGA le président Français de Madagascar exerce un HOMICIDE DIRECT au peuple Malgache :

    L’extraction de l’ilménite, du zircon et du rutile, qui sont des minéraux utilisés principalement dans l’industrie des pigments, de la céramique, ou des alliages, a des effets polluants significatifs à différents niveaux. Voici un résumé des impacts environnementaux liés à leur exploitation :
    1. Impacts sur les sols et les écosystèmes :
    • Déforestation et destruction des habitats naturels :
• L’extraction se fait souvent à ciel ouvert, nécessitant le défrichage de larges zones, ce qui entraîne la perte de biodiversité.
• La perturbation des écosystèmes locaux menace la faune et la flore, notamment dans les zones tropicales où ces minéraux sont souvent extraits.
• Erosion des sols :
• Les activités minières déstabilisent les sols, augmentant leur vulnérabilité à l’érosion et rendant difficile leur réhabilitation.
    2. Contamination des eaux :
    • Drainage acide des mines :
• Les roches et déchets extraits contiennent souvent des sulfures qui, au contact de l’air et de l’eau, peuvent produire de l’acide sulfurique. Cet acide peut s’infiltrer dans les nappes phréatiques ou les rivières, rendant l’eau toxique pour les écosystèmes aquatiques et les populations humaines.
• Rejets de produits chimiques :
• Lors du traitement pour extraire les minéraux d’intérêt, des produits chimiques (comme l’acide chlorhydrique ou sulfurique) sont utilisés, entraînant la pollution des cours d’eau voisins.
• Sédimentation et turbidité :
• Les déchets miniers rejetés dans les rivières augmentent la turbidité de l’eau, affectant les organismes aquatiques qui dépendent de la lumière pour survivre.
    3. Pollution atmosphérique :
    • Poussières et particules :
• L’extraction, le transport et le broyage des roches génèrent d’importantes quantités de poussières contenant des particules fines et parfois des métaux lourds, qui peuvent causer des problèmes respiratoires.
• Gaz à effet de serre :
• Les machines utilisées dans les mines (bulldozers, excavateurs) consomment d’importantes quantités de combustibles fossiles, contribuant aux émissions de CO ?.
    4. Déchets miniers :
    • Accumulation de résidus toxiques :
• Les résidus miniers (stériles) issus de l’extraction contiennent souvent des métaux lourds (plomb, cadmium, arsenic) qui peuvent contaminer les sols et les eaux environnantes.
• Difficulté de gestion :
• Ces déchets occupent de grandes surfaces et peuvent représenter une menace permanente en cas de mauvais confinement (glissements de terrain, infiltration).
    5. Risques pour la santé humaine :
    • Exposition aux métaux lourds :
• Les populations locales, ainsi que les travailleurs des mines, peuvent être exposés à des concentrations élevées de métaux lourds dans l’air, l’eau ou le sol, augmentant les risques de maladies chroniques.
• Contamination alimentaire :
• La pollution des eaux et des sols peut affecter les cultures et la pêche, exposant indirectement les populations aux toxines.

    La justice immanente tout comme le Karma vont s'abattre à ce génocidaire que le pays n'a connu en 63 ans d'indépendance !

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  2. A vomir, je n'ai pas d'autres mots. Dans cette région ou l'eau manque déja, n'importe quel ingénieur vous confirmera que les volumes nécessaires pour la mine sont gigantesques et les rejets vous anéantir ce qu'il reste du lagon, seule sources de revenu des pêcheurs Vezo. J'espère qu'ils se rappelleront du nom du président qui autorise une telle stupidité et qu'ils lui feront payer très cher.

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