Le ministre des Mines a constaté de visu la reprise du pipeline samedi dernier. |
Reprise. Ambatovy entame une reprise progressive de ses activités après quelques semaines d’interruption de la production de nickel et de cobalt, à la suite d’un incident qui a affecté un pipeline de transport du minerai entre Moramanga et Toamasina. Samedi dernier, Olivier Herindrainy Rakotomalala, ministre des Mines, est descendu sur place pour constater de visu cette reprise, avec les responsables de la société. Ces derniers ont annoncé une reprise des activités de production après la réhabilitation du tronçon sur lequel l’incident a été déclaré.
Sur place, les machines et les surpresseurs étaient à l’arrêt, avant que les responsables de la société ne procèdent à un essai technique. Ils se sont avérés concluants ; toutefois, la société attend encore, avant d’exploiter à pleine capacité le pipeline, mettant en avant la priorité à la sécurité des opérations, tant pour l’acheminement du minerai que pour les riverains. Selon le ministre des Mines, dans une déclaration officielle, « la sécurité des travailleurs et la protection de l’environnement demeurent des priorités ». Il a également souligné le rôle crucial de ce complexe minier par rapport à l’économie. En effet, les exportations de nickel et de cobalt constituent en moyenne 30 % des exportations du pays selon le membre du gouvernement, raison pour laquelle l’État apporte son soutien à la société dans le processus de reprise.
La fuite de minerai, détectée le 25 septembre au fokontany d’Amborabe dans la commune de Ranomafana, dans le district de Brickaville, a entraîné l’arrêt immédiat de la production, parmi les mesures de sécurité impératives, nécessitant des travaux de réparation urgents. L’évaluation de l’impact de l’incident terminée, la société a entamé la phase de réhabilitation du tronçon affecté, puis aux essais techniques. Le ministère des Mines indique que la remise en état du pipeline a été « soumise à des tests rigoureux, afin de confirmer la solidité de la structure et planifier une reprise du transport de minerai », indique-t-on.
La chute des prix du nickel à l’échelle internationale a aussi frappé de plein fouet le secteur ; de nombreuses mines d’exploitation et de transformation de ce minerai, qui ont vu les vannes se fermer, ont même pris la décision de mettre la clé sous la porte. Ambatovy, qui figure parmi les grands projets miniers de la Grande île, reste déterminé à poursuivre ses activités. Serge Andrianaivoravelona, directeur des relations gouvernementales d’Ambatovy, a expliqué que la société adopte une « approche équilibrée, en tenant compte des impératifs économiques ainsi que des attentes environnementales et sociales ».
Itamara Randriamamonjy