GESTION DE LA CUA - Le budget au centre des préoccupations des candidats

Cinq des sept candidats à la mairie d’Antananarivo ont participé au débat organisé au centre Arrupe, à Faravohitra.

Cinq candidats ont pris part au premier débat des municipales à Antananarivo. Au fil des discussions, il s’est révélé que le budget de la commune pour la réalisation des différents projets avancés par les prétendants maires restait incertain.  

L’argent est le nerf de la guerre. Un constat qui ressort du premier débat de cette campagne électorale pour les communales du 11 décembre, qui s’est déroulé au centre Arrupe Faravohitra, samedi. Il a vu la participation de cinq des sept candidats aux municipales à Antananarivo.  

Les candidats Ndriana Razanamasy, Tahina Razafinjoelina, Roindefo Monja, Joseph Martin Randriamampionona et O’Gascar Fenosoa Mandrindrarivony ont ainsi eu près de quatre heures pour exposer leur vision et leur programme pour redorer le blason de la capitale. Dans l’ensemble, les intentions exprimées dans les prises de parole des prétendants maires se rejoignaient sur des évidences, comme l’assainissement, la gestion des marchés et l’impératif de trouver des solutions aux embouteillages.  

À écouter chaque prise de parole des candidats, un constat est palpable. Il y a une incertitude sur la question du budget pour mener à bien les différents projets annoncés. Le constat montre que les finances de la commune urbaine d’Antananarivo (CUA) suffisent à peine à couvrir les charges de fonctionnement. La part du budget destinée à l’investissement est maigre. Sur la question, «comment comptez-vous financer vos différents projets ?», les prétendants maires ont tourné autour du pot.  

Le candidat Tahina Razafinjoelina, par exemple, qui table sur « une ville numérique» et la numérisation de l’administration de la capitale, a affirmé que ses anciens étudiants et ses partenaires dans le domaine de l’enseignement supérieur numérique lui prêteront main forte gratuitement pour y parvenir. 

Problématique

Le candidat Ndriana Razanamasy qui affirme qu’il compte appliquer «la discipline», dans la capitale, soutient qu’une meilleure gouvernance et la réduction des dépenses de fonctionnement devraient permettre de dégager de l’argent pour renflouer le budget d’investissement. Pour le candidat O’Gascar Fenosoa Mandrindrarivony, il affirme pouvoir trouver des partenaires et mettre le paquet sur le système de coopération décentralisée pour réaliser ses projets, notamment la construction d’une nouvelle décharge municipale. Avec son flegme qui est devenu sa marque de fabrique, il a juste indiqué qu’il comptait faire avec les moyens du bord.  

Bien que les candidats ayant pris part au débat à Faravohitra aient tenté de trouver des réponses crédibles face à la problématique du budget de la CUA, la question reste entière. Les maires d’Antananarivo ont souvent été confrontés à des difficultés financières. La cause en est l’insuffisance du recouvrement des impôts et des taxes, qui représentent les principaux revenus communaux. L’ancien maire Naina Andriantsitohaina, actuel ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Décentralisation, l’a reconnu lors d’une émission télévisée en décembre 2022.  

La régulation des parkings et l’instauration d’un système de paiement par horodateur n’ont visiblement pas suffi à atténuer le manque à gagner dans les caisses de la commune. Feu Richard Ramanambitana, ancien Président de la délégation spéciale (PDS) de la capitale, a dû se résoudre à accepter le retour des kermesses et des stands de marchands quotidiens sur l’Avenue de l’Indépendance afin de renflouer les caisses de la commune.

L’ancienne mairesse, Lalao Ravalomanana, est même allée jusqu’à morceler les trottoirs du centre-ville et ceux attenants aux principaux marchés de la capitale, afin d’y ériger des box commerciaux à vendre ou à louer. La problématique budgétaire dans la gestion des affaires de la capitale reste d’actualité. Une situation qui rend la CUA dépendante de l’État central pour les grands projets, comme la réfection des routes. La capitale doit s’en remettre aux projets financés par les bailleurs pour les projets d’aménagements urbains.

Même pour relever le défi de l’assainissement, il faut que l’État central vienne à la rescousse pour mettre fin à l’amoncellement des ordures. Pour s’émanciper des perfusions étatiques et internationales, le futur maire d’Antananarivo devra résoudre cette problématique budgétaire. Les défis à relever pour améliorer la capitale et le bien-être de ses habitants sont connus. De même pour les solutions, bien que chaque candidat présente différentes voies pour y parvenir. Seulement, le futur magistrat de la ville des Mille devra trouver les moyens de ses ambitions.

Garry Fabrice Ranaivoson 

2 Commentaires

  1. Des égos comme s'il en pleuvait !!!

    Comme l'affirme un autre journal de la place, c'est devenu une ville, sinon un pays des blings blings, des m'as tu vu, des conférences de presse dans les hôtels, des SELFIES à n'en plus finir de retour de conférences internationales très coûteuses qui ne rapportent rien au pays ni de résultats financiers sauf des satisfactions de voyages et interviews complaisants etc.

    Tout le monde a des "PROGRAMMES", et les projets qu'ils soient numériques(!)gratuits par des naïfs partisans, des partenaires ( airs déjà beaucoup servis et entendus ) nécessitent des sous.

    Et que l'on finisse avant tout d'abord à BIEN finir ce qui est commencé. Les Ongs divers ( bien " transparents!!!" "international"et bien financés par des bailleurs extérieurs...) vous diront (peut être)par exemple que la CORRUPTION, le COPINAGE ET LE TRIBALISME sournois et/ou arrogant et prétentieux règnent dans tous les soi disant travaux d'investissement dans la Capitale .
    Une route qui va du marché d'Ambolokandrina vers l'Andohan'i Mandroseza 2°arrondissement a fait l'objet d'au moins UNE DIZAINE DE "TRAVAUX"..., toujours payés et financés par la COMMUNE URBAINE ou l'Etat,
    et par incompétence et manque de VRAIS INGÉNIEURS...et l'objet de REPAIEMENTS car les TROUS SONT PERMANENTS et perturbent la vie !

    C'est devenu la ROUTE DES PNEUS BRÛLÉS périodiques par des mercenaires sur commande...!
    (comme des illusions perdues, des coeurs brisés ! ) ou encore , comme en Amérique, un ROAD WALK OF FAME .

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    1. Essayez de ne pas jouer les " FAUX-CULS " et assumez votre appartenance politique . Vos balivernes reflètent bien l'état d'esprit des pantins qui rasent les murs pour déverser leurs aigreurs malfaisantes . Vous êtes très mal placé pour donner des leçons d'égos et de maturité politique . Adressez- vous à votre " LOUVE " sortie du bois , arrogante et prétentieuse , comme dirait l'autre " chassez le naturel , elle revient au galop " de faire preuve de courage en politique en respectant sa parole d'apporter les contradictions à ces autres candidats . Il n'y a que les oiseaux de mauvaise augure de votre espèce qui déblatèrent avec des arguties de caniveau et grave sans la moindre retenue introspective " parle " sans honte bue de " travaux à finir " avec ce régime pourri miné par l'incompétence et la corruption ! Gardez pour vous votre " parvenue " parachutée par Rainilainga président Français de Madagascar qu'on a aperçu une autre facette de sa personnalité désinvolte à Toamasina récemment sous l'effet probablement de produits illicites !

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