ÉCOLE D’ÉTÉ - UNIVERSITÉ DE TOLIARA - Des panneaux solaires et des satellites réalisés

Heriarivelo Risite (à droite), enseignant au département Physique  de l’université de Toliara, un des initiateurs de l’école d’été de Toliara.

Des étudiants et des non-étudiants suivent des formations à l’école d’été du département de Physique de l’université de Toliara. Ils ont produit des satellites et des panneaux solaires.  

L’initiative est à souscrire à de nombreux amoureux de la physique. L’école d’été, « Solarlab », qui a d’abord démarré à l’université de Fianarantsoa, est étendue à Toliara. Les formations s’adressent à des étudiants en master de Physique, mais également à des personnes qui ont au minimum le niveau baccalauréat. 

En quelques jours, les cinquante apprenants et apprenantes au « Solarlab» de Toliara sont arrivés à créer des panneaux solaires d’une puissance de 50 W. «Ce sont des panneaux solaires artisanaux, mais ils peuvent alimenter quatre ampoules et permettent de charger des téléphones. Le coût total de la production d’un panneau ne dépasse pas les 100 000 ariary. Les cellules solaires, matière première du panneau, se trouvent facilement dans le commerce. Un fer à souder, des régulateurs et un contreplaqué comme support, et le tour est joué », explique Heriarivelo Risite, enseignant au département de Physique à la faculté des Sciences de l’université de Toliara, l’un des initiateurs de Solarlab avec la coopération de GIZ et des collègues de l’association « Fianarlab » de Fianarantsoa. 

Arthur Mendrika, étudiant au département et qui est devenu formateur lors de la session de l’école d’été à Toliara de la semaine passée, souligne que même ceux qui ne sont pas étudiants en master, venus à la formation, ont réussi à suivre le processus du montage en série, de l’assemblage des divers circuits des panneaux. « Un minimum de connaissances en physique suffit. Les apprenants n’ont pas eu de mal à assimiler, malgré certaines difficultés et un assemblage exigeant de la minutie. Un panneau solaire est créé en cinq heures de temps, après la partie théorique », partage-t-il.

Satellite miniature  

L’école d’été dispose de laboratoires équipés. L’association Physique Sans Frontières, ou la société française de Physique, l’université de Sorbonne et celle de Paris-Saclay sont les principaux partenaires, indique-t-on. Un enseignant du département de la Polytechnique de Sorbonne, Arouna Dag, est venu partager ses connaissances au « Solarlab » de Toliara. 

« Des ingénieurs peuvent mettre sur pied toute une chaîne d’unités de production de panneaux solaires et réfléchir sur le design. Mais la partie dite manuelle peut être assurée par tout le monde, des non-scientifiques, comme ce que nous avons expérimenté à Toliara. Ils ont produit des panneaux solaires artisanaux mais fonctionnels, adaptés au contexte des villages », appuie-t-il. 

Cinq mille autres personnes seront formées. Des « nano-satellites » ont également été réalisés. « Avec l’association Orange Solidarité et tous nos partenaires, nos étudiants ont appris à monter de petits satellites qui pèsent tout juste 10 kg chacun. Ces nano-satellites sont prêts à être envoyés dans l’espace », ajoute Heriarivelo Risite. Ces objets peuvent détecter le sous-sol, l’eau, la pollution de l’air et contribuent à la gestion des effets du changement climatique. SpaceX, qui assurera le lancement ultérieur des satellites miniatures, a pour l’heure envoyé des antennes. Le lancement est vivement attendu.  

Mirana Ihariliva

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