BRIGADE FÉMININE DE PROXIMITÉ - Les victimes de violences se confient aux policières

Mialy Rajoelina avec le ministre Herilala Rakotoarimanana,  remettant des lampes solaires aux membres de l’ONG Mille espoir.

La Première dame, Mialy Rajoelina, enchaîne les sensibilisations sur la lutte contre les violences, dans le cadre des seize jours d’activisme. Elle a félicité la Brigade féminine de proximité (BFP) pour les résultats de ses actions.

Opération réussie. La création de la Brigade féminine de proximité (BFP) donne des résultats prometteurs dans la lutte contre les violences à l’égard des femmes. Des victimes viennent se confier à cette unité de police spécialisée dans la prévention des violences, l’accompagnement des victimes, et l’aide aux populations vulnérables. La BFP d’Antananarivo, à Tsaralalàna, par exemple, accueille entre quatre et dix victimes par jour. « De nombreuses personnes ne connaissaient pas leurs droits et les lois relatives à la violence. Depuis que la BFP est effective, les textes sont devenus plus clairs pour la population. Par conséquent, la population sait dénoncer et signaler des cas de violences. Cela a conduit à la hausse des signalements et des plaintes », a déclaré le contrôleur général de Police, Herilala Rakotoarimanana, ministre de la Sécurité publique, hier, lors de la remise de lampes solaires « hazavana ho anao » aux trente femmes issues de l’ONG Mille Espoir à Anosibe, par la Première dame Mialy Rajoelina, au Commissariat central Tsaralalàna.

  Changement

Les missions de la BFP consistent à intervenir sur le terrain en sensibilisant les populations, à sécuriser les espaces publics et à assister les personnes vulnérables, comme les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées ou en situation de handicap, à recevoir les signalements de violences, qu’ils proviennent des proches ou de la communauté, à accueillir directement les victimes pour enregistrer leurs plaintes, à convoquer les parties concernées, et à sensibiliser sur les lois en vigueur ainsi que sur les conséquences des violences et à transmettre les cas nécessitant des poursuites judiciaires aux services compétents. « Le but est le changement de comportement des agresseurs, pour mettre fin aux violences », note l’officier de police Vonintsoa Ralaiarison, commandant de la BFP.  

La BFP se rapproche davantage de la population. En 5 ans, neuf brigades sont opérationnelles dans tout Madagascar. Six sont en cours de mise en place. Par ailleurs, l’effectif des policières a augmenté. Il est passé de soixante-cinq femmes en 2019 à deux cents actuellement.  

L’association Fitia et cette branche de la police travaillent en étroite collaboration. Elles ont des objectifs communs : prévenir les violences, accompagner les victimes, et venir en aide aux populations vulnérables. Mialy Rajoelina prône, par-dessus tout, la reconstruction des victimes. « Mon souhait est que l’ombre de leur passé ne freine pas leurs aspirations pour l’avenir. Rappelez-vous que vous méritez d’être heureuses, aimées, et de vivre dans un environnement sans violences. Aucune forme de violence ne peut être justifiée », a déclaré la présidente de l’association Fitia aux victimes des violences.  

Miangaly Ralitera

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