Le feu dévore le groupement de maisons. |
Un incendie a privé plusieurs familles de leurs possessions à Analamahitsy Carrière. Mardi après-midi, le quartier a connu une véritable panique générale.
Un embrasement s’est produit mardi à Analamahitsy Carrière. C’était un après-midi sombre, où le ciel, d’un bleu éclatant, semblait en totale contradiction avec le chaos qui se déroulait en contrebas.
Les flammes se déchaînaient, alimentées par un vent capricieux qui soufflait à travers le quartier. Des mères de famille couraient dans tous les sens et tentaient de sauver ce qui pouvait l’être. Les bras chargés de vêtements et de valises, elles voulaient en même temps aider les hommes à asperger les murs et les toits. Elles criaient : « De l’eau, de l’eau ! », dans une panique palpable.
Les maisons que les habitants appelaient « chez eux » se sont transformées en cendres. Vingt-huit d’entre elles, en dur et en bois, se sont consumées sous l’assaut des flammes, selon les témoignages de certains propriétaires.
Épuisée
Les sapeurs-pompiers effectuaient des va-et-vient incessants avec leurs fourgons d’incendie, car l’eau se faisait rare, épuisée par la voracité du feu. Chaque seconde comptait. Finalement, les secours ont réussi à maîtriser l’incendie, dont l’origine reste inexpliquée, en attendant le résultat de l’enquête diligentée par la police.
Les sinistrés, relogés provisoirement à l’école primaire publique du quartier, ont affiché sur leurs visages l’empreinte de la perte.
Les sapeurs-pompiers ont communiqué un bilan qui diffère de celui fourni par les sources locales. Ils ont résumé : « Douze maisons ont été incendiées, dont cinq en bois touchées au rez-de-chaussée, six en briques également ravagées au plain-pied, et une dernière en dur détruite au deuxième étage ».
Aucun mort n’a toutefois été déploré.
Toujours selon leurs informations, ils ont été alertés à 14h45. Étant donné qu’une caserne opérationnelle a récemment été mise en place dans le huitième arrondissement (en termes de division de secteurs de la Police nationale), les soldats de cette unité ont été envoyés immédiatement. Ils sont partis à 14h47 et sont arrivés sur les lieux du sinistre à 14h55. Un rapport a été envoyé à la commune urbaine d’Antananarivo.
Gustave Mparany