Le président de la République visitant les bassins de traitement d’eau à Mandroseza. |
Les infrastructures de distribution d’eau de la Jirama sont vétustes. Des projets de remplacement des conduites d’eau sont en vue.
Les pertes en eau à Antananarivo sont importantes. 20% des 200 000 m³ d’eau produite par la centrale de Mandroseza s’évaporent.
« Chaque jour, nous perdons 40 000 m³, en raison de la défaillance des tuyaux qui doivent être remplacés », a déclaré le représentant résident de la Banque mondiale à Madagascar, Atou Seck, hier, lors de la remise officielle de quatre camions citernes à l’État malgache, pour accélérer le ravitaillement en eau d’Antananarivo.
Les infrastructures de distribution d’eau sont vétustes. « La grande majorité des tuyaux date de la société Eau et Électricité de Madagascar. Ils sont rouillés et cassés sous terre, car ils n’ont jamais été entretenus », a déclaré le chef de l’État, Andry Rajoelina. Pour éviter ces pertes qui amplifient le gap d’eau à Antananarivo, et pour permettre à la population de bénéficier de l’eau, le gouvernement a décidé de transporter directement « ces 40 000 m³ d’eau potable», avec des camions-citernes, jusqu’aux bonbonnes installées dans les quartiers où l’accès à l’eau est difficile, en cette période d’étiage.
Antananarivo a besoin de 300 000 m³, alors que la centrale de Mandroseza ne produit que 200 000 m³. Avec les 40 000 m³ d’eau qui s’infiltrent sous terre, le problème d’eau augmente.
Autres projets
Le transport d’eau par camions citernes ne serait qu’une solution à court terme. Le remplacement de 78 km de conduites d’eau vétustes est déjà au programme, grâce au financement de la Banque mondiale. Plusieurs autres projets sont également en vue pour améliorer l’accès à l’eau à Antananarivo. « Des solutions à long terme sont en cours. Elles permettront la production de 100 millions de litres d’eau », a annoncé Lalaina Andrianamelasoa, ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène.
Parmi les travaux à réaliser figurent la construction de forages à Ampiriky, à Laniera et à Ankadivoribe, avec une production de 2 400 m³ par jour, l’équivalent de deux cent quarante camions, selon le chef d’État. Une fois ces forages opérationnels, les camions-citernes ne seront plus utilisés. Dans le long terme, il y a la construction d’une station de production d’eau à Ambohitrimanjaka, pour servir l’Ouest de Tana, avec une capacité de 30 000 m³. Mais aussi, la mise en place d’une nouvelle station de pompage à Mandroseza, avec une capacité de 10 000 m³ d’eau. Le plus important, c’est l’accélération de la construction de la station de traitement à Amoron’Akona, d’une capacité de 60 000 m³, dans le cadre du projet Tana Water III, dont le début des travaux a été prévu pour novembre 2025. « Nous allons travailler jour et nuit pour la réalisation de ces projets. Je promets à la population que la construction de ces stations commencera avant la fin de cette année, pour qu’à l’année prochaine, Antananarivo ne soit plus confrontée à ce problème d’eau », s’engage le chef de l’État.
Miangaly Ralitera