APPROVISIONNEMENT EN EAU - Des quartiers en attente de bonbonnes

Un  camion citerne approvisionne une bonbonne  dans un quartier en difficulté d’eau.

Talatamaty, une commune isolée des réseaux de la Jirama, attend désespérément un approvisionnement en eau. Actuellement, des camions-citernes sont mobilisés pour faire face à la crise de l’eau à Antananarivo. Dans cette région, l’eau est une ressource précieuse et rare, rendant chaque goutte encore plus vitale pour les habitants. 

« Cela fait deux mois que l’approvisionnement en eau est perturbé dans notre quartier. Et cela fait deux semaines qu’aucune goutte d’eau n’est sortie du robinet », lance Hajatiana Rakotondravelo, un habitant de Fitroafana, dans la commune de Talatamaty, hier.

 Son quartier ne dispose pas encore de bonbonnes. Les habitants achètent de l’eau chez des particuliers qui ont des puits. Il n’y a que deux grands récipients installés dans cette commune composée de douze fokontany. La commune affirme un besoin élevé de bonbonnes, « car tous les fokontany subissent la pénurie d’eau ».

La commune d’Ankadikely-Ilafy souhaiterait, aussi, un rajout de six citernes. Celles existantes ne couvriraient pas les besoins de toute la population. Ampitatafika, une autre commune très affectée par la pénurie d’eau, demande l’installation de sept réservoirs d’eau, comme dans les quartiers d’Andrefambohitra, d’Avaratetezana, d’Ankadilàlana, d’Ambohitsaratelo, entre autres.

Bemasoandro, dans le district d’Atsimondrano, quant à elle, a des bonbonnes dans quelques quartiers, « mais elles sont vides», témoigne Jean Rakoto, un habitant d’Ambohijafy Bemasoandro. « Seules les bonbonnes au bord de la route sont ravitaillées. Celles se trouvant loin de la route principale, cela fait des lustres qu’elles restent là, inutiles. Par conséquent, nous achetons à 800 ou à 1 000 ariary 20 litres d’eau, car c’est à Anosimasina que les chercheurs d’eau remplissent nos bidons », regrette-t-il. Des habitants d’Ankadikely-Ilafy déplorent aussi que les camions citernes ne passent pas tous les jours. 

« Lorsqu’ils sont là, nous payons 200 ariary les 20 litres d’eau. Lorsqu’ils ne viennent pas, l’eau coûte 1 500 ariary, car la source d’eau où nous nous ravitaillons est loin », raconte Antsa Harison, une mère de famille qui vit à Ilafy.

Près de cent cinquante grands récipients sont installés dans les quartiers où l’accès à l’eau est difficile. Des inventaires seraient en cours pour identifier les bonbonnes non fonctionnelles, qui peuvent être déplacées, et les quartiers qui en ont besoin.

Miangaly Ralitera 

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