Un autre pas en avant pour la castration chirurgicale. Le décret fixant les modalités d’application de la castration chirurgicale pour les auteurs de viol sur mineur a été adopté en conseil des ministres, le 25 septembre. Les détails n’ont pas été communiqués officiellement, mais c’est une source au sein du ministère de la Santé publique qui nous a donné quelques bribes d’informations.
« L’opération sera une chirurgie ambulatoire. Le condamné n’aura pas besoin d’un long séjour d’hospitalisation. Il peut retourner en prison dans les douze heures après l’intervention. La chirurgie sera effectuée dans une salle stérile, au niveau d’un hôpital. Elle consiste à retirer les glandes qui produisent de la libido », explique-t-elle. Le but de cet acte médical est « d’annihiler l’envie qui pousse une personne à commettre un acte de viol ».
Le coût de l’opération sera à la charge de l’État, comme l’a souligné le ministre de la Justice, Benjamin Rakotomandimby, au mois d’août, après l’adoption de ce décret d’application en conseil du gouvernement. Il ne serait pas très cher. « Il équivaut au coût du fonds d’urgence dont bénéficie un patient lors de son admission à l’hôpital (ndlr : près de 70 000 ariary) », note la source auprès du ministère de la Santé publique.
Le ministre de la Justice a précisé qu’une personne condamnée pour viol sur mineur ne passera à cette opération qu’après un jugement définitif, lorsque toutes les voies de recours seront épuisées.
Miangaly Ralitera