Des femmes sont venues s’inscrire au dépistage des cancers à Mahamasina. |
L’association Fitia organise un dépistage gratuit des cancers féminins, les 2 et 3 octobre. La détection précoce de ces maladies augmente les chances de guérison.
Octobre Rose. Le centre de prise en charge intégré à Mahamasina se transformera en centre de dépistage des cancers féminins pendant deux jours, au mois d’octobre. L’association Fitia, présidée par la Première dame Mialy Rajoelina, en collaboration avec la Fondation Akbaraly, reconnue pour ses actions dans la lutte contre les cancers féminins, organisera un dépistage gratuit les 2 et 3 octobre. « Le cancer du sein et le cancer du col de l’utérus sont les types de cancer les plus fréquents. Ils représentent la première cause de mortalité chez les femmes. S’ils sont détectés et pris en charge à temps, le traitement peut être plus facile», note l’association Fitia.
Les femmes de toutes les tranches d’âge sont encouragées à effectuer ce test. Les professionnels de santé constatent un rajeunissement des cancers. Alors que ces cancers se développent généralement autour de 50 à 60 ans, selon des études au niveau mondial.
« Des femmes de 30 ans sont touchées par ces maladies, surtout le cancer du sein », informe Sarindra Ravaoarisoa, sage-femme au sein de la Fondation Akbaraly, hier, dans le cadre d’une sensibilisation sur les cancers à Mahamasina.
À Madagascar, le ministère de la Santé publique et ses partenaires travaillent pour une meilleure accessibilité au dépistage des cancers féminins. L’inspection visuelle à l’acide acétique (IVA), qui consiste à détecter les lésions précancéreuses du col de l’utérus, est disponible au niveau des CSB, selon le ministère de la Santé publique.
Efforts
Des dépistages gratuits sont effectués chaque année, notamment le mois d’octobre, qui est dédié à la sensibilisation sur le cancer du sein. Mais des efforts restent à faire.
En 2020, seuls cent quarante des deux mille cinq cents centres de santé du pays proposaient l’IVA, dans douze des cent quatorze districts, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Par ailleurs, le nombre de femmes qui effectuent ce test serait encore faible.
« La honte et la peur en sont les principaux blocages. D’autres ne connaissent pas son existence », indique un médecin auprès d’un CSB. Au niveau de certains CSB qui appliquent l’IVA,
le dépistage n’est pas opérationnel. « Le responsable est en congé», indique une source. Des études menées en 2008 estimaient à 19 % la proportion des femmes ayant réalisé au moins une fois dans leur vie ce dépistage. La détection précoce de ces maladies est pourtant essentielle.
« Elle augmente les chances de guérison», souligne Sarindra Ravaoarisoa, sage-femme.
Miangaly Ralitera