Le salon Voatra, 11e édition, a été présenté à la presse lundi. |
Le salon de la créativité «Voatra» se tiendra du 2 au 5 octobre prochains au stade Barea Mahamasina. Une fois de plus, ce seront les entreprises innovantes qui seront aux premières loges. Un accent particulier sera mis sur l’originalité.
Rien ne vaut les produits originaux qui se démarquent du lot. Pour se distinguer de la concurrence, l’originalité d’une entreprise est son premier fer de lance. C’est ce que compte mettre en avant la chambre de commerce et d’industrie d’Antananarivo pour la onzième édition du salon de la créativité «Voatra». Elle se tiendra du 3 au 5 octobre prochains au stade Barea Mahamasina. Cette année, ce seront plus d’une soixantaine de stands, dont soixante exposants et dix partenaires qui assureront l’animation de cette foire qui a déjà eu un succès retentissant lors des récentes éditions. Au menu, lors de ces trois jours de salon, des conférences ou encore des rencontres B to B. Mais cette année, l’accent est mis sur l’originalité.
C’est une qualité souvent laissée pour compte, au profit des bénéfices rapides et de la copie à outrance. C’est d’ailleurs ce qu’a expliqué Rivo Rakotondrasanjy, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo. « Les gens ont souvent tendance à se tourner vers des secteurs d’activité déjà très fréquentés, convaincus qu’ils pourront réaliser des bénéfices rapides. Cependant, cette saturation du marché peut avoir des conséquences néfastes, allant jusqu’à mettre en péril la viabilité des entreprises», avertit-il.
Forte présence
Pour pallier cela, la Chambre de commerce et d’industrie offre des formations, justement dans le but de faire en sorte de varier les offres proposées par les entreprises sur le marché. Des savoir-faire qui manquent encore chez les entreprises, petites et moyennes. Ces pratiques alimentent de facto la compétitivité et font ressortir l’originalité des produits. «Cela offre de larges choix aux clients et encourage la concurrence loyale», affirme le patron de la CCIA.
Une idée répandue dans l’imaginaire collectif est que la forte présence de professionnels dans un secteur indique qu’il s’agit d’un domaine propice à des gains rapides. Face à cette perception, la Chambre de commerce a des attributions spécifiques pour encadrer et soutenir le développement des entreprises.
«Notre rôle est de faire savoir aux entrepreneurs qu’il n’y a pas qu’une seule offre à présenter sur le marché. Même par rapport au moyen de la présenter et de la vendre, ou au prix. Il y a toujours des moyens de se différencier», rassure Rivo Rakotondrasanjy. C’est une culture à inculquer. Les salons comme celui-ci sont des plateformes uniques qui pourraient servir à la cause et initier peu à peu les gens à ce genre de pratique commerciale saine. Il y a également la recherche et l’innovation, des piliers du développement commercial. Ce sont des facteurs à renforcer sur le marché local, afin d’assainir vraiment le commerce.
Itamara Randriamamonjy