La lutte pour l’Hôtel de Ville peine à débuter avec les candidats qui peinent à venir déposer leurs candidatures auprès de l’Ovec. |
Aucune candidature n’a été déposée jusqu’à présent pour la circonscription électorale de la capitale. Hier, l’organe de vérification et d’enregistrement des candidatures (Ovec) de la commune urbaine d’Antananarivo a connu une journée particulièrement calme, comme c’est le cas depuis le début de la période de dépôt des candidatures pour les postes de maire, de conseillers municipaux et communaux. Jimmy Andriamihaja Rakotoson, président de l’Ovec, précise qu’aucune candidature n’a encore été enregistrée depuis le 5 septembre.
Il annonce également que les candidats conseillers municipaux sont ceux qui demandent le plus d’aide à l’organe depuis le début. «Jusqu’à maintenant, aucun mandataire de candidats n’est arrivé pour enregistrer sa candidature. Certains candidats conseillers municipaux sont tout de même passés pour des renseignements sur les dossiers à fournir», déclare le président de l’OVEC hier.
Contrairement aux élections législatives précédentes, où les Ovec étaient divisés par district, cette fois-ci, les six organes des districts de la capitale se sont regroupés en une seule entité située à Isotry. En conséquence, les candidats potentiels tardent à se rendre auprès de l’Ovec pour le dépôt de leurs candidatures. Plusieurs raisons expliquent ce retard, notamment des incertitudes quant aux pièces à fournir et au montant de la caution requise. Par ailleurs, il est courant chez les Malgaches de remettre les démarches administratives à la dernière minute, une tendance qui semble se répéter dans ce contexte.
Diminution
Le certificat de régularité fiscale (état 211 bis) et le certificat de nationalité sont les pièces les plus difficiles à obtenir pour les candidats. Les difficultés sont particulièrement marquées pour ceux qui résident loin des bureaux administratifs responsables de la délivrance du certificat de nationalité. De plus, des complications surviennent souvent concernant les modalités d’acquisition de l’état 211 bis. Pour la CUA (Commune Urbaine d’Antananarivo), le certificat de régularité fiscale est également un obstacle majeur pour les candidats. En outre, l’augmentation des frais liés aux travaux d’impression des bulletins de vote constitue un autre frein pour les prétendants.
Ces difficultés, qui contribuent au calme plat observé au niveau de l’Ovec, pourraient entraîner une diminution significative du nombre de candidats aux postes de maire, de conseillers municipaux et communaux. Depuis plusieurs jours, de nombreux acteurs, notamment issus de l’opposition, ont commencé à alerter sur la lourdeur de la procédure de candidature et le montant élevé de la caution requise. Certains vont jusqu’à suggérer que cette situation est délibérément orchestrée pour écarter certains candidats.
Le fait que le régime n’ait pas encore envoyé de mandataire pour enregistrer la candidature de son porte-étendard n’est pas surprenant. L’Irmar n’a toujours pas présenté de candidat pour la mairie de la capitale. En revanche, la situation est plus inattendue du côté de l’opposition, qui n’a pas encore déposé le dossier de Marc Ravalomanana cinq jours après l’ouverture des candidatures. Bien que le leader du TIM ait affirmé récemment qu’il préparait les documents nécessaires, il semble faire face aux mêmes difficultés pour rassembler les pièces requises. Il est possible que Rinah Rakotomanga et Herivelona Ramanantsoa, qui ont également exprimé leur intention de se présenter aux élections, rencontrent des obstacles similaires.
Ravo Andriantsalama