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| La maison attaquée par les kidnappeurs. |
Un kidnapping s’est passé à 200m de la gendarmerie de Morarano Chrome, accompagné de sept coups de feu, lundi à 20h45, selon divers témoignages.
Les habitants d’Avaratsena, un quartier de la ville de Morarano Chrome, ont vécu une véritable terreur lundi soir. Leur récit est empreint d’émotion.
Le crime a commencé peu avant 21 heures, lorsqu’un premier coup de feu a retenti, résonnant dans toute la ville. Les voisins d’une famille considérée comme aisée ont ensuite entendu un groupe d’hommes faire un vacarme effrayant et tirer à nouveau. « Ils ont crié : où sont les unités spéciales de la gendarmerie et de la police ? Venez nous affronter ! », rapporte un riverain.
À ce moment-là, les témoins ont compris qu’ils ont affaire à des malfaiteurs. Ces derniers ont utilisé une barre à mine pour briser la serrure et le volet roulant de la maison ciblée. Ils y sont entrés par effraction, ont cherché le nommé Mahandry, le fils de la famille, qui a réussi à s’échapper.
Un autre voisin a observé la scène depuis chez lui. Il décrit : « Le mur qui entoure la cour de la maison est très haut, avec des tessons de verre et du barbelé au sommet. C’est un miracle que le jeune homme ait pu grimper et passer à travers. »
Coups de feu
Les criminels, n’ayant pas trouvé leur cible, ont enlevé sa mère, qui souffre d’un handicap physique à en croire une autre source civile.
Les kidnappeurs sont restés sur les lieux pendant près de trente minutes, sans qu’aucun membre de la gendarmerie ni de la police n’intervienne. Les Forces de l’ordre n’auraient pas entendu les coups de feu.
« J’ai parlé avec elles et on m’a dit que c’était elles qui ont tiré le septième coup. Elles sont arrivées vers 22 heures quand les lieux étaient déjà calmes », indique une autorité civile.
Nos renseignements révèlent que la famille victime venait de vendre deux camions de riz, ce qui amène les voisins à penser que l’acte pourrait impliquer quelqu’un de son propre entourage.
La gendarmerie a engagé la chasse aux ravisseurs. Une équipe de renfort, dirigée par le commandant du groupement d’Alaotra-Mangoro et le commandant de compagnie d’Ambatondrazaka, s’est rendue sur place. Les malfaiteurs se sont dirigés vers l’Ouest, et les unités voisines ont été alertées pour bloquer leurs routes potentielles.
Gustave Mparany