MIGRATION CLANDESTINE - Un Comorien et vingt-et-un Malgaches écroués

Les suspects raccompagnés par les gendarmes jusqu’à la maison centrale d’Ambanja, samedi.

Ayant tenté de partir pour Mayotte avec 650 kilos de cannabis et 1 000 litres de rhum sans licence, un Comorien et vingt-et-un Malgaches ont été incarcérés.

Le juge s’est référé au Code maritime, à la loi sur le contrôle des stupéfiants, des substances psychotropes et des précurseurs à Madagascar, ainsi qu’au Code général des impôts, pour prononcer un mandat de dépôt contre vingt-et-un Malgaches et un Comorien, samedi, à Ambanja.

Ces prévenus, dont deux mineurs, ont été escortés par les gendarmes jusqu’à la maison centrale de la ville le même jour.

Les infractions qui leur sont imputées sont multiples. Elles comprennent la complicité de traversée illégale, le statut de passager clandestin, le transport et la détention de vingt-neuf sacs de cannabis, appelé « rongony », et la détention de boissons alcoolisées de marque « Sambo », sans licence ni autorisation préalable. Pour le ressortissant comorien et l’un des Malgaches, accusés d’être les organisateurs de leur départ clandestin vers Mayotte, s’ajoute également l’accusation de complicité avec des passagers en situation irrégulière.

Arrestation

Cette tentative de migration clandestine, associée à un trafic de drogue, a été déjouée par les gendarmes des Compagnies de Nosy Be et d’Ambanja dans la nuit du 12 au 13 septembre. Ils ont été informés qu’un groupe de compatriotes s’apprêtait à quitter discrètement le territoire en bateau pour rejoindre Mayotte.

Les migrants avaient prévu de partir durant la semaine du 9 septembre. Cette nuit-là, vers 23h50, les gendarmes ont de nouveau été avisés que les cibles se trouvaient à Antoremba, dans le fokontany de Ladoany, commune d’Ambohimena, dans le district d’Ambanja.

Ils ont interpellé vingt-quatre suspects. On comptait onze femmes et deux enfants en bas âge parmi ces voyageurs. Ils étaient tous déjà à bord au moment de l’arrestation. Les deux responsables, arrêtés avec eux, sont des habitants d’Andavakotoko, à Nosy Be Hell-ville.

Les gendarmes ont saisi vingt-neuf sacs de chanvre indien pesant 650 kilos, trente-neuf sacs contenant du rhum, totalisant 1 000 litres. Le bateau, équipé de deux moteurs hors-bord, a été confisqué.

De nombreux compatriotes vendent leurs biens pour s’installer clandestinement à Mayotte. En général, un voyageur paie entre 1 et 4 millions d’ariary à un organisateur pour être embarqué.

Gustave Mparany

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne