MAROANTSETRA - Un homme jaloux assassine son ex-femme

Les gendarmes et le médecin constatent le corps sans vie de la malheureuse épouse, mercredi, dans la commune d’Antakotako Maroantsetra.

Dévoré par la jalousie, même après leur séparation, un homme a mis fin aux jours de son ancienne épouse, dans des circonstances monstrueuses, à Maroantsetra.

Uxoricide. L’émotion reste vive pour les habitants de la commune rurale d’Antakotako, dans le district de Maroantsetra, à la suite d’un meurtre odieux perpétré mercredi. La victime, une jeune femme de 18 ans, a été retrouvée morte dans des circonstances insupportables.

Les faits se sont déroulés vers 11h30, lorsque le chef du fokontany de Somisika a alerté la brigade de la gendarmerie de Maroantsetra. À leur arrivée sur les lieux, les gendarmes, assistés par un médecin légiste du Centre de santé de base de Sakatihina, ont découvert le corps de la femme, gisant au sol avec des blessures graves causées par des objets tranchants. Les blessures étaient horribles, dont des incisions sur les épaules et des mutilations aux mains.

La défunte, cultivatrice et mère d’un enfant, était bien connue dans le quartier. Selon les témoignages de sa famille, elle avait récemment traversé des difficultés conjugales avec son partenaire. Les deux amoureux avaient mis fin à leur relation pendant une semaine, ce qui aurait suscité une jalousie intense chez l’homme.

Colère 

Ce dernier, âgé de 26 ans, également cultivateur, s’est présenté de lui-même à la brigade, le soir même du meurtre, à 21 heures. Il a immédiatement été placé en garde à vue en tant qu’auteur présumé de cette monstruosité. Les autorités, y compris le procureur de la République et le chef du district de Maroantsetra, ont été informées de la situation, et une enquête a été ouverte.

Pour éviter toute forme de vindicte populaire, elles ont ordonné à la brigade de Maroantsetra d’accélérer la procédure judiciaire. Dès le lendemain, l’uxoricide présumé a été placé en détention préventive à la maison centrale de la ville. En proie à la colère, la famille de la victime, accompagnée de quelques membres du fokonolona, s’est précipitée vers la ville de Maroantsetra pour exiger sa libération afin de le lyncher sur-le-champ.

Les gendarmes ont dû installer des drapeaux rouges autour de leurs bureaux et casernes pour signaler l’interdiction d’accès. La foule hostile a alors incendié une maison devant la prison avant d’être dispersée par des tirs en l’air. Le calme est finalement revenu vers 20 heures.

Gustave Mparany

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