KIDNAPPING À ANJOZOROBE - Vingt-six suspects dans le filet

Départ des suspects de la gendarmerie d’Ankadilalana pour le parquet, à Anosy, hier.

Un premier défèrement a été effectué hier, dans le cadre de l’enquête mixte sur le kidnapping à Anjozorobe. Vingt-six suspects sont concernés.

Enfin, la Cellule mixte d’enquête (CME), regroupant la Gendarmerie, la Police et l’Armée, s’est mise à table devant la presse, hier, à Ankadilalana. Elle a fait le point sur l’opération anti-kidnapping à Anjozorobe.

Depuis le renforcement des opérations, il y a une semaine, vingt-six kidnappeurs présumés ont été capturés, dont trois figurent sur les récents avis de recherche. Parmi ces suspects, dix-sept sont considérés comme les auteurs principaux des enlèvements. Ils ont été transférés au parquet hier.

Les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont également saisi deux armes à feu et ont neutralisé trois ravisseurs lors de deux accrochages survenus entre le 1er septembre et avant-hier.

La chasse aux kidnappeurs se poursuit avec l’implication des forces spéciales de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police, accompagnées de chiens pisteurs. Des moyens logistiques tels que des véhicules, des motos et des hélicoptères sont mobilisés pour intensifier les recherches.

Rançons

Le bilan global de l’opération anti-kidnapping, qui s’étend d’Ankazobe à Anjozorobe depuis janvier, révèle que quatre-vingt-dix-sept suspects ont été arrêtés. Neuf autres ont été abattus par les FDS et des membres de la communauté (fokonolona).

Parmi ces quatre-vingt-dix-sept présumés coupables, neuf sont des membres des FDS, précisément des gendarmes, des militaires et des agents pénitentiaires. Il y a eu surtout des autorités civiles: des chefs de fokontany et des maires. Malheureusement, cinq autres membres des FDS ont été blessés par balle lors des affrontements avec les criminels.

Depuis le début de l’année, les rançons versées aux kidnappeurs s’élèvent à environ 300 millions d’ariary. Les enquêtes ont permis d’identifier les principales causes des rapts, qui sont liées à des problèmes sociaux, comme des litiges fonciers et des conflits d’eau dans les rizières.

La CME continue de travailler pour démanteler les réseaux de kidnappeurs et restaurer la sécurité dans les districts voisins : Anjozorobe, Ankazobe et Tsaratanàna. Elle appelle toujours à la collaboration citoyenne pour lutter contre ce phénomène inquiétant. Sinon, le bilan fait état d’avancées significatives dans la lutte contre ce fléau, indique-t-elle.

Gustave Mparany

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