INTEMPÉRIES - La météo prévoit une saison cyclonique active

Plusieurs formations de cyclone prévues dans le bassin Sud-ouest de l’océan Indien.

Les premières tendances de la saison cyclonique 2024-2025 sont sorties. Elles ne sont pas favorables pour Madagascar.

Madagascar doit renforcer ses vigilances. Les premières prévisions de la saison cyclonique 2024-2025 annoncent des activités normales à supérieures à la normale, selon le Centre de prévision européen (CPE) dans ses tendances à long terme des activités cycloniques, établies en ce mois de septembre, et rapportées par cycloneoi.com. Dans ses analyses, le CPE suggère un nombre de tempêtes proche ou au-dessus de la normale. La moyenne serait de dix par saison. Lors de la précédente saison, dix tempêtes ont évolué d ans le bassin Sud-ouest de l’océan Indien.

Si l’on considère le zonage du risque, Madagascar sera en ligne de mire de certains de ces futurs cyclones. Le CPE prévoit « une activité renforcée sur la partie Ouest du bassin ainsi que dans le canal du Mozambique, et des trajectoires plutôt de type zonal, allant de l’Est à l’Ouest, ou parabolique, d’Ouest puis virage Sud ». Certaines de ces tempêtes pourraient, ainsi, toucher, voire atterrir sur la côte Est ou Ouest du pays. Toutefois, ces tendances peuvent encore changer, car il s’agit de prévisions à long terme. Météo Madagascar affichera ses prévisions au mois d’octobre.

Plan de contingence

Chaque passage d’un cyclone est souvent fatal pour Madagascar, entraînant des pertes humaines significatives. Gamane a, par exemple, fait près de vingt morts au mois de mars. Le bilan humain de Batsirai, qui a frappé le Sud-est au mois de février 2022, est passé à quatre-vingt-douze. « En général, la population ne rejoint les sites d’hébergement qu’aux derniers moments. C’est ce qui provoque les accidents mortels», note une autorité dans le Nord.

Il ne reste plus que quelques semaines avant le début de la saison cyclonique, qui s’étend de novembre à avril. Sur le terrain, les préparatifs battent leur plein. Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) élabore un plan de contingence au niveau de chaque région, pour faire face à ces catastrophes naturelles. Dans la région Analanjirofo, qui a déjà été un point d’atterrissage d’un cyclone, des exercices de simulation ont été menés. Des pires événements sont anticipés. Une matrice de réaction rapide pour les autorités a été, par ailleurs, établie. « L’objectif est d’aider les autorités et la communauté à adopter les comportements nécessaires, en cas de sinistre, pour éviter des dégâts humains», note une source, hier.

Le gouvernement envisage, en outre, la construction de sites d’hébergement de sinistrés, appelés Abri communautaire à usages multiples (ACUM), dans quelques districts pour accueillir les sinistrés. Celui à Mananjary est prévu pour être fonctionnel en cette saison pluvieuse. Cependant, les travaux de construction et l’équipement du site ne seraient pas encore terminés.

Miangaly Ralitera

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