Cette fois-ci, ce n’est pas le taux de participation des électeurs qui sera revu à la baisse mais le nombre de candidats. |
Moins de dix candidats ont déposé leurs dossiers dans toute l’île. À neuf jours de la fin du dépôt de candidature pour les élections municipales et communales, l’ambiance reste calme au niveau des Ovec.
Peu, trop peu. C’est le sentiment qui prévaut actuellement au sein des organes de vérification et d’enregistrement des candidatures (Ovec). Depuis l’ouverture du dépôt des candidatures pour les élections municipales et communales, les Ovec se trouvent dans une atmosphère remarquablement calme. Les candidats ne se bousculent pas pour soumettre leurs dossiers ; beaucoup semblent attendre le dernier moment. D’autres, probablement plus nombreux, rencontrent des difficultés avec les formalités administratives requises pour la candidature.
Selon des bruits de couloir émanant de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), moins de dix candidats ont jusqu’à présent déposé leurs candidatures auprès des Ovec sur tout le territoire national. Des indiscrétions rapportent même qu’il n’y a que sept candidats actuellement qui ont procédé au dépôt des dossiers de candidature. La plupart des Ovec des grandes villes sont désertes depuis le 5 septembre dernier.
La commune urbaine d’Antananarivo (CUA) ne fait pas exception. Malgré trois candidats qui ont déjà annoncé leur volonté de candidater, aucun n’est encore venu auprès de l’Ovec pour officialiser la candidature. Plus tard cette semaine, Clémence Raharinirina, conseillère municipale, a déclaré vouloir prendre part aux prochaines élections. Elle non plus n’a pas encore déposé ses dossiers de candidature.
48 heures
Cependant, attendre le dernier jour pour déposer la candidature n’est pas préconisé par les organes de vérification et d’enregistrement des candidatures. Jimmy Rakotoson, président de l’Ovec de la capitale, a expliqué hier que ceux qui attendent le dernier jour ne pourront pas bénéficier des 48 heures de réclamation sur le complément de dossier. Cette manœuvre habituelle des candidats à attendre le dernier moment peut également pénaliser la Ceni dans son calendrier. Même si une marge a déjà été prise par les responsables d’Alarobia sur ce point.
Outre la mauvaise habitude d’attendre le dernier moment, les candidats font face à des difficultés dues à la lourdeur des procédures et au montant de la caution obligatoire. Parmi les formalités administratives, le certificat de nationalité et le certificat de régularité fiscale (état 211 bis) sont particulièrement problématiques, surtout pour ceux vivant loin des grandes villes où se trouvent les institutions compétentes. De plus, l’augmentation des cautions constitue un obstacle majeur, notamment pour les candidats des communes rurales. Bien que la liste des pièces à fournir ait été publiée par décret au début du mois d’août, des informations en coulisses indiquent que les responsables fiscaux n’ont commencé à délivrer les états 211 bis qu’au moment de l’ouverture du dépôt des candidatures.
Ravo Andriantsalama