Les participants à la conférence-débat à la 5e édition du forum national LMMA. |
La ville de Mahajanga abrite la cinquième édition du forum national du réseau Mihari, depuis lundi et pendant cinq jours. Les discussions portent sur la résilience des communautés côtières face au changement climatique.
Plus de deux cent quatre-vingt communautés côtières, gestionnaires de LMMA (Lamina enti-mitantana morontsiraka sy andranomasina) issus des quatorze zones côtières de Madagascar, les partenaires techniques et financiers tels le KFW, l’Agence française de développement, l’USaid, et des représentants des autorités nationales et locales sont réunis à ce grand-rendez-vous annuel.
L’événement est organisé par le réseau Mihari (Mitantana harena an-dranomasina avy eny ifotony ou Managing marine ressources from the ground up) sous le parrainage du ministère de la Pêche et de l’Économie bleue, celui de l’Environnement et du Développement durable et celui de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire. Pendant cinq jours, depuis le début de la semaine, les participants de ce Forum discuteront sur le thème « Les communautés LMMA, résilientes face au changement climatique ».
Depuis leur introduction à Madagascar, les aires marines gérées localement ont permis aux communautés de prendre en main la gestion durable de leurs ressources marines, tout en s’adaptant aux impacts du changement climatique. Les communautés locales jouent un rôle central dans la surveillance et la protection des ressources marines. Grâce à leur proximité et à leur grande connaissance des écosystèmes, elles peuvent réagir rapidement aux changements environnementaux.
En protégeant et en restaurant ces habitats, les zones sous gestion communautaire aident à maintenir les services écosystémiques essentiels pour les communautés locales. Les mangroves de Madagascar stockent au total environ 303 millions de tonnes de CO2.
« C’est une occasion importante pour discuter des stratégies de résilience des communautés côtières face au changement climatique. Cet événement vise à renforcer la solidarité entre les acteurs, à échanger sur les meilleures pratiques de gestion des ressources marines et côtières, à améliorer les compétences des gestionnaires locaux, et à promouvoir des solutions locales face aux défis climatiques. Grâce au soutien de WWF Madagascar et à des initiatives comme le réseau Mihari, ces communautés sont mieux équipées pour protéger leurs moyens de subsistance et préserver la biodiversité marine destinée aux générations futures », soutient le directeur général du ministère de la Pêche et de l’Économie bleue, Chrisostophe Razafimandimby.
Défi
Face aux défis croissants posés par le changement climatique, les aires marines gérées localement ou LMMA se révèlent être une solution pour renforcer la résilience des écosystèmes marins et côtiers et des communautés côtières. Durant la première journée du Forum, des conférences-débat ont été organisées à l’amphithéâtre de la Maison de la Culture Akory haly à Mangarivotra. Une visite des sites des communautés à Boanamary a marqué la journée d’hier. Une séance de renforcement des capacités des acteurs de LMMA, suivi d’une assemblée générale, illustrera la journée de demain, à la Maison de la Culture.
La 5e édition de ce Forum se distinguera par la célébration de la Journée mondiale de l’Océan, ce jeudi 26 septembre. Tous les acteurs directs seront présents à cette célébration nationale à Mahajanga. Dans cette optique, une réunion des pays membres de l’Union internationale pour la conservation de la nature de la partie occidentale de l’océan Indien, se tiendra du 26 au 29 septembre.
C’est la première fois que Madagascar accueille cette réunion d’envergure internationale. De nombreuses organisations et délégations officielles de divers pays comme le Mozambique, la Tanzanie, le Kenya, les Comores et les Seychelles participeront à cet événement.
Vero Andrianarisoa