La ministre des Affaires étrangères durant son discours à la tribune des Nations unies, lundi. |
Madagascar appelle à une réponse collective face aux crises mondiales lors du Sommet de l’Avenir à l’ONU. La ministre des Affaires étrangères souligne l’importance de repenser le multilatéralisme face au changement climatique et aux inégalités.
Repenser le multilatéralisme. Tel est “le devoir et la responsabilité” de la communauté internationale, selon Rafaravavitafika Rasata, ministre des Affaires étrangères, qui a porté la voix de Madagascar à la tribune des Nations unies à New York, durant le Sommet de l’Avenir, lundi. Sur sa lancée, elle a plaidé pour une réponse collective et inclusive aux crises globales.
Le Sommet de l’Avenir “est un événement de haut niveau qui réunit les dirigeants du monde au siège de l’ONU à New York, afin de forger un nouveau consensus international sur la manière d’améliorer le présent et de préserver l’avenir”, peut-on lire sur le site web de l’Organisation. Il s’est tenu les 22 et 23 septembre. Pour Madagascar, c’est la ministre des Affaires étrangères qui a conduit la délégation ayant pris part au Sommet de l’Avenir.
“Nous sommes tous ici pour une raison : trouver des solutions pour aujourd’hui et pour demain. Le changement climatique, les inégalités, les conflits armés, les pandémies. Toutes ces crises exigent une action collective. Une action courageuse pour tous, en ne laissant personne de côté”, déclare ainsi la cheffe de la diplomatie malgache, en ajoutant “si nous avons pour ambition de laisser un monde meilleur à nos descendants, osons prendre des dispositions idoines, respectons nos engagements, donnons-nous la main pour accélérer l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD), d’ici à 2030 et au-delà”.
Inclusif
Comme le note la ministre Rasata, à l’approche de 2030, seulement 10 % des ODD sont atteints. Les crises globales ne facilitent pas les choses. Le changement climatique a notamment été pris en exemple. “Madagascar sait ce qu’est la vulnérabilité. Nous vivons chaque jour les effets du réchauffement climatique”, assène ainsi la ministre Rasata. Pour la Grande île, le multilatéralisme “doit être plus inclusif, plus équitable et plus dynamique pour que les besoins des pays vulnérables, des pays insulaires en développement soient pris en compte”.
Dans ce sens, “Madagascar plaide en faveur d’une coopération internationale axée sur des actions inclusives”, soutient la membre du gouvernement. Selon ses dires, il s’agit d’une coopération internationale allant dans le sens d’un système multilatéral “plus juste et représentatif”, tenant compte des intérêts des générations futures. Il y a aussi la mobilisation des partenaires internationaux “pour assurer le financement de projets énergétiques qui sont au cœur de la compétitivité et de la résilience de nos économies”. Elle met aussi l’accent sur les investissements verts.
Garry Fabrice Ranaivoson