Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l’Économie et des Finances, à Ivato. |
Le closing financier du projet Volobe sera reporté en 2025. C’est une des annonces effectuées par la ministre de l’Économie et des Finances hier, lors de l’Assemblée générale des actionnaires d’Africa 50.
D’autres investisseurs s’intéresseraient au projet de construction du barrage hydroélectrique de Volobe. Raison pour laquelle le bouclage financier sera reporté. C’est l’explication qui a été avancée par Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l’Économie et des Finances, en annonçant que le closing financier du projet Volobe sera reporté en 2025.
« Actuellement dans la phase de closing financier, c’est-à-dire que nous rassemblons tous les investisseurs intéressés à investir de l’argent dans le programme. Normalement, cette phase devait être bouclée pour ce mois de septembre, alors qu’il y a d’autres investisseurs qui veulent intégrer le projet. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de reporter le bouclage financier pour l’année 2025. Une convention sera d’ailleurs signée dans ce sens », a expliqué Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison hier, lors d’un point de presse avec les journalistes au Centre de conférences internationales d’Ivato.
Le calendrier pour l’avancement du projet suit néanmoins son cours. Fin juillet, la Compagnie générale d’hydroélectricité de Volobe (CGHV) avait indiqué être « en cours de préparation de l’obtention des différentes autorisations relatives aux travaux. Elle est aussi dans la phase d’élaboration des travaux et du bouclage financier ». C’est celle-ci qui concerne le financement entier du projet avec les banques d’investissement prêteuses et aussi les autres investisseurs. Les contrats de concession signés en 2023 constituent une forme de garantie pour ces banques. Au mois d’août, la CGHV avait amorcé son installation physique sur le site de Volobe, avec la pose de la première pierre du bureau de représentation du projet Volobe Amont à Ambodilazana.
Déferlante de soutien
La CGHV, promotrice du projet, vient de recevoir une déferlante de soutien hier. Le premier est un « don » de deux millions de dollars. Les lettres portant sur le partenariat ont été signées hier. C’est l’agence américaine de financement pour le développement international US-DFC qui a signé ce partenariat, annonçant un financement de deux millions de dollars pour soutenir la construction de la centrale hydroélectrique de Volobe. « Nous sommes déterminés à contribuer au développement de Madagascar, et ce projet représente une avancée dans ce sens. Nous espérons que ce don aide au développement de ce projet d’hydroénergie, en finançant l’étude de faisabilité », a annoncé hier Christopher Walker, vice-président adjoint pour la politique de développement de la DFC.
Un second document a également été signé. Cette fois-ci, c’est l’Union européenne qui s’est engagée à soutenir le développement du projet. L’Assemblée générale des actionnaires de l’Africa 50 a aussi été l’occasion pour Madagascar d’ouvrir la voie vers de nouvelles perspectives d’investissements, notamment dans les projets qui ont trait à l’énergie renouvelable.
Itamara Randriamamonjy