Un thème d’actualité. La gouvernance du secteur minier était au cœur d’une conférence organisée à l’Université de Toliara la semaine dernière. Parmi les intervenants figuraient Carl Andriamparany, secrétaire exécutif de la Chambre des Mines de Madagascar. Objectif : familiariser les étudiants avec les aspects stratégiques des exploitations minières, notamment les impacts et les retombées positives pour le pays.
Alors que Madagascar dispose de ressources minières abondantes qui peuvent stimuler sa croissance économique, le pays se trouve devant deux options possibles. La première consiste à rester dans le statu quo, c’est-à-dire laisser les richesses minières endormies au risque de détériorer davantage la confiance des investisseurs. La deuxième possibilité est de faire du secteur minier un levier de développement pour le pays tout entier. Étant donné que l’État malgache a publié le décret d’application du code minier l’année dernière, il semble que le pays ait opté pour la deuxième option.
À Madagascar, les grandes mines représentent plus de 40 % des recettes d’exportation, ce qui leur donne une place importante dans l’économie. Elles paient des impôts, font entrer des devises dans le pays et participent aux achats locaux en biens et services. Par exemple, en 2022, les achats locaux d’Ambatovy s’évaluent à 340 millions de dollars, ce qui a un impact direct sur le PIB. Elles apportent également des retombées pour le pays sur le plan macroéconomique et au niveau local à travers la RSE.
“Le projet ilménite de Ranobe est l’un des projets miniers qui pourraient s’ouvrir prochainement. Avec les dispositions minières adoptées, on espère que l’État saura trouver des solutions pour sa reprise,” réagit Carl Andriamparany, un des conférenciers.
L'Express de Madagascar