INDUSTRIE ET COMMERCE - Les bases de la refondation posées

Chaleureuse poignée de main entre Edgard  Razafindravahy et Herizo Ralambofiringa.

La refondation à la base, pour l’industrialisation et le climat des affaires, a toujours été une priorité. Elle s’est progressivement concrétisée au fil des années, sous l’impulsion de Edgard Razafindravahy, ministre sortant de l’Industrialisation et du Commerce.

Refondation. Ce mot a été souligné maintes fois hier par Edgard Razafindravahy, ministre sortant de l’Industrialisation et du Commerce. C’était lors de sa passation de service à Ambohidahy avec le nouveau ministre du département, David Herizo Ralambofiringa. Selon le nouveau secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI), le temps qui lui a été accordé à la tête de ce ministère lui a été précieux. « Cela m’a permis de débuter et de concrétiser la refondation à la base. C’est également le leitmotiv de mon parti, Arche de la Nation (ADN) », a confié Edgard Razafindravahy hier.

Cette vision coïncide avec celle établie par le président de la République, Andry Rajoelina, qui a fait de l’industrialisation et de la transformation économique un des piliers de la Politique générale de l’État (PGE) durant ce mandat. Edgard Razafindravahy se dit « convaincu que le développement du pays commencera par la base. C’est pour cela que nous avons mis en place les pépinières industrielles One District, One Factory (ODOF). Ces usines, installées au cœur de la population, s’inscrivent dans la politique du président de la République», affirme-t-il. Les voyants sont au vert pour permettre également à l’industrialisation et au climat des affaires de décoller.

Le ministre sortant n’a pas caché son satisfecit : il peut en effet partir avec le sentiment du devoir accompli. Gérer l’industrialisation et le commerce n’a pas été une mince affaire. Durant ces dernières années, la valorisation des producteurs a toujours été au centre de la politique de développement industriel et commercial menée par Edgard Razafindravahy. Il a réussi avec brio à faire face aux challenges minant plusieurs secteurs d’activités, en plaçant toujours au centre de ses préoccupations les paysans et producteurs à la base, ce qui constitue l’essence même de la refondation.

Comme pour le cas de la filière vanille, qui a enregistré cette année une exportation record de 4 400 tonnes pour la campagne 2023-2024. Du jamais vu, alors que la filière traversait de sombres péripéties. Il a donné un second souffle au secteur qui a fait face à une crise, remettant la filière sur les rails, misant notamment sur la bonne gouvernance et la transparence. Cela se reflète à travers le Conseil national de la vanille (CNV), dont la trésorerie n’a jamais été aussi remplie qu’actuellement : 104 milliards d’ariary, dont l’origine de chaque ariary est traçable. Ce sont les cotisations des membres, enthousiastes, car ils savent où vont leurs contributions, une première dans l’histoire d’une organisation similaire.

Souveraineté industrielle

La loi sur les sociétés coopératives est aussi une des réformes majeures entreprises par Edgard Razafindravahy. « Cela permet aux coopératives d’être des sociétés à part entière. Elles peuvent ainsi exporter directement leurs produits, sans passer par les collecteurs et acheteurs ».

L’environnement et le cadre pour permettre au développement industriel de décoller sont quasiment mis en place : textes législatifs favorisant les investissements, le Pacte sur la programmation industrielle, mais aussi la mise en place du Conseil national sur l’industrialisation de Madagascar (CNIM), et des pépinières industrielles pour encourager l’entrepreneuriat au plus près des producteurs à la base. Autant de vecteurs de développement pour les industries du pays.

Depuis 2021, une série de réformes structurelles a été amorcée pour promouvoir l’industrialisation du pays. Ces initiatives se sont matérialisées en 2023, à travers l’adoption de textes législatifs ainsi que des actions de terrain, avec la mise en place des unités industrielles ODOF. Le secteur privé est maintenant un allié de taille de l’État, à travers le pacte sur l’industrialisation, signé l’année dernière entre plusieurs départements, notamment le ministère de l’Industrialisation et du Commerce, et les principaux groupements du secteur privé. Un des points d’orgue de cette programmation est de doubler le poids de l’industrie dans l’économie, actuellement à 15%, pour atteindre 30% d’ici 2040. C’est l’exemple même d’un partenariat public-privé fructueux.

La mise en place de la loi sur les investissements est également l’une des réalisations majeures de l’année dernière. Un grand pas a été franchi, car, pour la première fois, les investisseurs nationaux et leurs homologues étrangers sont mis sur un pied d’égalité, avec l’État qui s’engage à maintenir un environnement des affaires favorable aux investissements. Cette loi garantit la stabilité au niveau du fisc et de la douane. Elle mentionne : « Les incitations fiscales sont octroyées de manière transparente et non discrétionnaire par une loi. Elles ne peuvent en aucun cas être accordées par voie réglementaire ou au cas par cas ». De quoi rassurer les investisseurs.

Itamara Randriamamonjy

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