Trafic ou simple escroquerie, le vol de restes mortels existe toujours. Dimanche après-midi, dans la commune de Tsaratanàna, district d’Ifanadiana, des passants ont fait une découverte glaçante. Ils sont tombés sur trois sacs suspects abandonnés dans des buissons. Muets de stupeur, horrifiés par ce qu’ils avaient sous les yeux, ils ont trouvé plusieurs ossements humains dans des sacs en polypropylène tissé.
Ils ont immédiatement remonté l’information à l’unité de patrouille de l’Armée présente dans la localité. Le fokonolona, les militaires, les autorités civiles et sanitaires ont pu vérifier que les sacs contenaient au total cent quarante-cinq os longs et quatre-vingt-six courts.
Ces « saphirs blancs » ont été confiés et gardés à la gendarmerie d’Ifanadiana, qui a d’ailleurs diligenté une enquête pour dénouer l’affaire, pour le moment entourée de mystères.
Aucun tombeau n’aurait été pillé dans la commune, sinon le maire ou la gendarmerie aurait dû en être informée. Rien que le 18 août, quatre casseurs de caveaux ont été abattus par les gendarmes dans le Sud-est, région voisine de Vatovavy.
Gustave Mparany