Des acteurs du domaine de l’éducation en concertation. |
Les cours de remédiation dans les écoles primaires publiques ont porté leurs fruits. Ce projet s’étend dans deux autres régions.
Efficace. Lanto, enseignante de la classe de 7e dans une école primaire publique (EPP) à Antananarivo, est satisfaite des résultats scolaires de ses élèves. Le taux de réussite aux examens n’a cessé d’augmenter dans son établissement ces dernières années. « Cette hausse des résultats est observée depuis l’organisation des cours de remédiation dans le cadre du projet Tafita. Il est passé de 48-50-60% avant le projet à 80-90% maintenant. Dernièrement, vingt-huit sur vingt-neuf élèves ont réussi l’examen du CEPE dans notre école », témoigne cette enseignante, hier.
Ces cours de remédiation, mis en œuvre avec l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), consistent à améliorer les compétences en lecture et en mathématiques des élèves des établissements scolaires publics. Les techniques d’enseignement appliquées sont plus ludiques. « Ces techniques guident les élèves à trouver eux-mêmes les réponses aux exercices », explique cette enseignante. Les résultats obtenus pendant les phases I et II de ce projet confirment l’efficacité de ces méthodes de travail : une amélioration de 28% en lecture et de 23% en mathématiques dans les régions où ce projet est mis en œuvre, selon le ministère de l’Éducation nationale.
Niveau faible
Ces techniques d’enseignement ne sont, jusqu’ici, effectives qu’au niveau de onze régions et dans les établissements scolaires publics. C’est ce qui explique, notamment, le niveau général des élèves en mathématiques et en lecture encore faible, selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et la Banque mondiale. « Parmi les enfants âgés de 7 à 14 ans qui fréquentent l’école, seuls 7% ont des compétences de base en mathématiques et 23% en lecture », a indiqué l’Unicef dans un communiqué de presse, en amont du sommet sur la transformation de l’éducation en 2022. La Banque mondiale a noté qu’en 2019, « les enfants qui terminent l’école primaire peuvent encore manquer de compétences de base, avec seulement 17,5 % d’entre eux montrant une maîtrise adéquate de la littératie et 21,6 % en numératie ».
Le ministère de l’Éducation nationale et la Jica ont convenu de l’extension de ce projet dans deux autres régions, à savoir Alaotra-Mangoro et Sava, dans sa phase III, jusqu’en 2027.
Miangaly Ralitera