La centrale d’Andekaleka est régulièrement confrontée au problème d’étiage. |
La baisse du niveau d’eau pénalise la Jirama et ses abonnés. La production électrique diminue.
Période d’étiage rime avec délestage. Les clients de la Jirama doivent s’armer de patience. Le délestage va encore persister. Cette société de production et de distribution d’eau et d’électricité fait face à de nouvelles difficultés. «La production d’électricité est en baisse actuellement à cause de l’étiage qui impacte la production dans les centrales hydroélectriques, alors que les centrales solaires ne sont pas encore à point», explique une source auprès de la Jirama. Ces délestages sont programmés, entre minuit et 4 heures du matin, dans le Réseau interconnecté d’Antananarivo (Ria), et pour une période encore non déterminée, indique notre source. Mais le délestage n’est pas limité à cette plage horaire. Le courant est coupé près d’une heure en début de soirée depuis plusieurs jours.
Cette période d’étiage ne fait que commencer. Elle sera encore plus rude aux mois d’octobre-novembre et ne s’estompera qu’à la prochaine saison de pluie, qui commence au mois de décembre, selon les indications de la direction générale de la Météorologie.
Crise énergétique
Bien que cette période sèche doive être moins pénible, avec la quantité de pluie « assez suffisante » qui est tombée pendant la dernière période de pluie, selon un hydraulicien, cela n’assurerait pas un allègement du délestage. Ensemencer les nuages pour faire tomber des pluies paraît incontournable pour diminuer la coupure de courant, avec cette diminution des débits d’eau.
Les problèmes s’accumulent au sein de la Jirama. Hier, elle a justifié les coupures de courant par le retard de l’acheminement du fuel lourd, puis par la difficulté de transport de carburant depuis Toamasina jusque dans les centrales thermiques. Aujourd’hui, c’est la baisse de production provoquée par le niveau d’eau qui impacte la production des centrales hydroélectriques. Demain, d’autres problèmes surviendront, notamment des pannes techniques provoquées par la vétusté des matériels, ou encore le mauvais temps qui cause chaque année l’arrêt des centrales hydroélectriques, mais aussi les chutes de poteaux électriques. Cette crise énergétique est-elle sans issue ?
Miangaly Ralitera