La période de la haute saison touristique à Mahajanga a débuté depuis plusieurs semaines. La direction régionale du Tourisme Boeny a procédé, depuis deux mois, à une action de sensibilisation pour chasser l’informel au niveau des infrastructures d’hébergement.
La concurrence fait rage entre les établissements hôteliers agréés. De nombreuses maisons d’hôtes et des appartements particuliers privés accueillent des vacanciers entre le mois de mai jusqu’à la fin du mois d’août à Mahajanga, chaque année. « Nous avons effectué une descente depuis deux mois et nous avons recensé soixante-dix villas en situation irrégulière. Leurs propriétaires ont accepté de régulariser leur situation et sont actuellement en train de réunir les documents nécessaires pour cela. Après l’action de sensibilisation, nous allons appliquer les sanctions adéquates », a prévenu le directeur régional des Transports et du Tourisme Boeny, Angelo Heriniaina Ramamonjisoa.
La présence des hôteliers clandestins défavorise les chiffres d’affaires et les recettes des établissements agréés car ils détournent leurs clients. Le paiement de la vignette est obligatoire auprès de la direction régionale du Tourisme pour les hôtels en situation légale, alors que ces hébergements particuliers non déclarés ne payent aucune taxe.
Chaque année, la capacité d’accueil dans la ville des fleurs n’arrive pas à répondre aux besoins des visiteurs. La majorité des écoles privées à Mahajanga sont de nouveau transformées en sites d’hébergement et en établissements hôteliers, à l’image de celle de Nicoletta à Mangarivotra. Même des Écoles primaires publiques sont contraintes d’ouvrir leurs portes pour abriter ceux qui n’ont pas les moyens de séjourner dans un hôtel.
La majorité des villas en location se trouve surtout à Amborovy, près de la petite plage, car les visiteurs préfèrent être à proximité des stations balnéaires.
L’affluence augmente surtout vers le mois d’août, mais vu la conjoncture actuelle, dont l’inflation et surtout l’état exécrable de la Route nationale n° 4 reliant Mahajanga à la capitale, les vacanciers et les touristes seront probablement moins nombreux que l’année précédente.
Vero Andrianarisoa