Ron Weiss, directeur général de la Jirama, lors de sa première sortie médiatique. |
Les dettes de la Société Nationale d’Eau et d’Électricité (Jirama) s’élèvent à plus de mille cinq cents milliards d’ariary, dues à ses fournisseurs. La Jirama envisage de rembourser ces dettes progressivement.
Sur une corde raide. La Jirama est confrontée à des difficultés financières criantes qui persistent depuis plus d’une décennie. Actuellement, les dettes de la société sont astronomiques, s’élevant à plus de mille cinq cents milliards d’ariary, selon les déclarations de Ron Weiss, directeur général de la société, lors de sa première sortie médiatique hier. Il a ouvertement abordé la situation financière critique de la Jirama ainsi que les montants impressionnants qu’elle doit à ses fournisseurs.
«Actuellement, les dettes contractées par la Jirama auprès de ses fournisseurs s’élèvent à 1 500 milliards d’ariary», précise le directeur général de la société. Cette somme colossale se divise principalement en deux parties : environ 120 milliards d’ariary sont dus aux petits fournisseurs, tandis que le reste représente les montants dus aux pétroliers et aux grands fournisseurs de la société.
Le directeur général a souligné que des mesures sont déjà en place pour honorer progressivement les dettes envers les petits fournisseurs. «Nous avons donné des instructions pour que ces montants soient réglés de manière échelonnée chaque mois. Nous mettons tout en œuvre pour éviter de contracter de nouvelles dettes», a-t-il assuré.
Peu clairs
Par ailleurs, des négociations sont en cours avec le gouvernement pour trouver des solutions concernant la partie importante des dettes, notamment celles dues aux Independent Power Producers (IPP).
Néanmoins, certains aspects demeurent peu clairs concernant l’atteinte de l’équilibre opérationnel, que ce soit en termes de délais ou de moyens à mobiliser. Toutefois, le technicien israélien souligne que son équipe de planification travaille activement sur ce sujet. «Nous évaluons chaque système de l’entreprise pour identifier les mesures nécessaires, en collaboration avec la Banque mondiale et divers consultants. La mise en œuvre du plan de redressement se fera probablement sur plusieurs années, mais nous nous efforçons de mettre en place des actions à effet immédiat», précise Ron Weiss.
La Jirama collabore étroitement avec les bailleurs de fonds pour résoudre ses problèmes urgents. Selon le directeur général, la Banque mondiale allouera à la Jirama une aide de 5,5 millions d’euros pour les problèmes liés à l’électricité, et une enveloppe de 10 millions d’euros pour ceux concernant l’eau.
Itamara Randriamamonjy