MAHAJANGA - Soixante-douze bajajs placés en fourrière

La circulation à Mahajanga est devenue infernale et invivable avec la présence de milliers de tricycles ou bajajs, depuis plusieurs années.

Les taxis-moto clandestins sont de plus en plus nombreux. Face à ce constat, le service des Transports urbains au sein de la commune de Mahajanga, en partenariat avec le Centre fiscal au niveau de la direction régionale des Impôts, a procédé à un contrôle strict des papiers des tricycles et des bus depuis mardi.

L’opération coup de poing consiste à vérifier si ces moyens de locomotion sont en situation régulière. Jusqu’ici, soixante-douze bajajs ont été arrêtés, étant en situation illégale et n’ayant aucun document. L’absence de patente et de licence a été le motif de la mise en fourrière de ces taxis-motos. Deux bus ont été également interceptés pour situation illégale.

« La commune urbaine de Mahajanga a prolongé jusqu’à la fin du mois de juin, au lieu du 30 mars, le délai de renouvellement des licences. Pourtant, il est constaté qu’ils sont encore très nombreux à ne pas respecter la loi. Le Centre fiscal se charge de vérifier les patentes durant cette opération. Nous allons poursuivre cette action pour régulariser le secteur »,  souligne le responsable du service des Transports urbains de Mahajanga.

Les agents de la police municipale sont mobilisés pour le contrôle de ces véhicules et des tricycles.

Ces derniers temps, l’on constate une hausse du nombre des bajajs qui circulent dans la ville de Mahajanga. La facilité de paiement dans l’achat de ces véhicules encourage les gens à investir dans ce genre de transport. Une grande société de vente à crédit accorde jusqu’à trente-six mois d’échéances pour obtenir un tricycle.

Tout le monde se bouscule alors pour en acquérir et le marché est saturé. Un conducteur se doit de verser trente-mille ariary par jour à un propriétaire et le reste des recettes lui revient. Le prix moyen d’une course est de 1 500 ariary pour les bajajs. Mais la majorité des conducteurs n’a ni la capacité ni le permis de conduire ces engins. C’est pourquoi, la commune procède à ce contrôle strict. 

Vero Andrianarisoa

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