22,3% des décès à Madagascar sont attribués à la pollution, selon les données fournies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Afin de trouver des solutions durables et d’intensifier la lutte contre la pollution, un atelier de validation de feuille de route sur la gestion des pollutions à Madagascar s’est déroulé hier à l’Hôtel Colbert à Anosy. Cet événement organisé par le ministère de l’Environnement et du Développement durable vise à instaurer une responsabilisation de chacun. Pour y parvenir, il est nécessaire d’établir un cadre d’action précis et de définir des objectifs clairs. Cependant, le succès dépendra essentiellement de la mobilisation et de l’engagement de tous les secteurs.
La pollution se manifeste sous plusieurs formes telles que la pollution atmosphérique, hydrique ou du sol. Ces phénomènes nuisent à notre environnement et ont des effets néfastes sur la santé humaine, pouvant même entraîner la mort. Selon les informations, chaque année, une personne avale un morceau de plastique de la taille d’une carte bancaire. Ainsi, l’abolition de l’utilisation des plastiques demeure la meilleure option pour éviter ces diverses formes de pollution.
Lors de l’atelier, il a été souligné qu’il est crucial d’adopter des comportements écoresponsables pour préserver un environnement sain et minimiser les maladies causées par les différentes formes de pollution. Par exemple, la période de septembre à octobre est propice à la pollution dans le pays en raison des émissions de gaz des véhicules et de la pratique généralisée des feux de brousse malgré la rareté des pluies. Face à cette situation, le ministère envisage de déployer des officiers de police judiciaire de l’environnement pour guider l’application des lois établies. Ces initiatives visent à réduire les pathologies liées à la pollution ainsi que le taux de mortalité qui en découle.
«La production de briques selon les normes sanitaires est recommandée. L’utilisation de véhicules électriques et la réduction de l’utilisation des produits chimiques contribuent à la réduction du taux de pollution dans le pays», a expliqué un intervenant lors de l’atelier. Le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution font partie des défis urgents à relever pour Madagascar. Ainsi, le pays s’engage à mettre en place une stratégie nationale efficace et une politique claire pour mobiliser tous les acteurs et responsabiliser chacun.
Mialisoa Ida