Signature d’un mémorandum d’entente entre l’Éthiopie et Madagascar par les deux membres du board du COMFWB, Engedaye Eshete (à g.) et Fanja Razakaboana. |
La Grande île franchit un nouveau palier au niveau régional. En effet, elle est devenue membre du conseil d’administration de la fédération des femmes d’affaires du Comesa (Comesa Federation of Women in Business).
Ça y est. L’entrepreneuriat féminin monte en grade. Il est en effet désormais porté sur le niveau régional. Depuis une semaine, la Grande île fait partie désormais du conseil d’administration de la Comesa Fédération of Women in Business (COMFWB). Une grande nouvelle pour les femmes entrepreneures du pays. Pour les deux prochaines années, elles seront représentées par le GFEM (Groupement des Femmes Entrepreneures de Madagascar), dont Fanja Razakaboana est son président.
Pour la patronne du GFEM, cette nomination cette nomination au sein du conseil d’administration de la COMFWB sera un tremplin pour l’entrepreneuriat féminin. Elle renforcera aussi le positionnement stratégique de Madagascar au niveau régional. «Déjà, cette position permettra de défendre les intérêts de la Grande île, mais aussi des pays francophones de l’océan Indien. C’est quelque chose qui est exceptionnel pour les pays francophones», indique la présidente du Groupement des femmes entrepreneures de Madagascar. Les stratégies que la Grande île portent sur la facilitation des échanges, et notamment l’accès des femmes au marché commun pour l’Afrique Orientale et Australe. L’enjeu est aussi de promouvoir l’image de la Grande île, notamment en tant que destination d’investissements, dans tous les secteurs d’activité possibles.
«Nous espérons pouvoir renforcer encore plus notre voie au sein du conseil d’administration pour toutes les décisions stratégiques et aussi de donner plus de place aux femmes entrepreneures de Madagascar sur la scène économique Africaine», a fait savoir Fanja Razakaboana durant un entretien avec l’Express. Et elle d’ajouter que «On espère également voir plus de femmes entrepreneures au sein des pays membres du Comesa».
Efforts du GFEM
L’intégration de la Grande île au sein du CA du COMFWB est aussi synonyme de confiance de la part de cette organisation. «Depuis que le GEFM a été nommé pour représenter la COMFWB à Madagascar, des efforts ont été menés de concert pour que les choses s’activent. La signature de cette convention démontre que le pays est légitime à l’échelle régionale. Si la Grande île dispose de cette place au sein du CA du COMFWB, c’est qu’il y a du travail qui a été effectué en amont. Et ce, depuis 2018», explique Fanja Razakaboana.
C’est ainsi dire une consécration pour le pays de pouvoir siéger au sein du CA du COMFWB. Depuis sa création en 1993, la Grande île a toujours participé à cette organisation, au sein des assemblées générales. Mais c’est une première de pouvoir faire partie de ce cercle. La mission du COMFWB est de développer l’entrepreneuriat féminin au sein de la Comesa, à travers divers programmes. Notamment la mise en relation des femmes entrepreneures dans différents secteurs d’activités, à travers des salons, comme le Trade Fair qui s’est déroulé, en fin de semaine au Novotel Alarobia.
L’assemblée générale élective de cette organisation s’est tenue la semaine dernière dans la Grande île qui a accueilli en même temps la semaine du Comesa (marché commun pour l’Afrique Orientale et Australe) ainsi que la 5e édition du COMFWB fair trade. Après l’élection, neuf nouveaux pays vont siéger auprès de cette organisation internationale. Il s’agit de Madagascar, de Djibouti, de la Tunisie, de la Zambie la Lybie, le Malawi les Seychelles, le Rwanda et l’Eswantini.
Itamara Randriamamonjy