ANTSIRANANA - Légère hausse du taux de réussite au BEPC

Les correcteurs ont déployé des efforts pour faire sortir les résultats  dans les meilleurs délais.

Les résultats du BEPC se sont améliorés à Antsiranana si l’on se réfère à ceux de l’année passée. Mais seules quatre écoles sur vingt-neuf ont obtenu 100% de réussite.

Les résultats de l’examen pour l’obtention du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) ont été publiés jeudi, dans la circonscription  scolaire d’Antsiranana-I (Cisco-I).  Les résultats sont bons par rapport à l’année passée, car le taux de réussite a enregistré une légère hausse.  

Mille cinq cent quarante-trois sur les deux mille trois cent vingt-six candidats qui  se sont présentés sont déclarés admis, soit un taux de réussite de 66,37%, alors qu’il était de 64,73% en 2023.

Sur les deux mille trois cent quatre-vingt-neuf candidats inscrits, deux mille trois cent vingt-six ont été  présents. Ils ont été répartis dans trois centres, le lycée Zafy Albert, le collège d’enseignement général PK3, le lycée Manara-penitra. Seules quatre écoles sur vingt-neuf  ont obtenu 100% de réussite, toutes étant des établissements privés. Une école privée n’a enregistré qu’un seul admis sur  neuf  candidats. Une autre n’a enregistré que  deux  admis sur quatre candidats. Une troisième n’a eu qu’un taux de réussite de 11,11%. Plus nombreux sont ceux qui sont parvenus à obtenir un taux de réussite de l’ordre de 32 à 50 %. Parmi les candidats libres, soixante-quatorze sur les deux cent neuf candidats ont réussi à leurs examens, soit 35,41%. 

En général, on peut  dire que le  niveau scolaire est en baisse. Le nombre de candidats qui ont eu des notes élevées ou lauréats dans chaque école, a diminué. 

Démission des parents

Interrogés sur les causes de ces résultats, certains responsables d’école et des instituteurs ont été unanimes à dire que le délestage interminable est l’un des facteurs principaux de cette faille.  La coupure de l’électricité est devenue leur lot quotidien à l’école ou à la maison. L’utilisation en cachette du téléphone portable par les élèves, en classe, enfonce le clou. En dehors des cours, les enfants apprécient moins les livres et il n’est pas surprenant qu’ils soient faibles en français.

Les enfants sont aussi victimes de l’instabilité politique. Lorsqu’ils reviennent à la maison, ils sont influencés par les discussions des parents. Ces derniers n’arrivent plus à contrôler les devoirs de leurs enfants.

« La démission des parents dans l’éducation de leurs enfants est alarmante. Nous sommes confronté à des parents si occupés qu’ils ne surveillent pas les fréquentations de leurs enfants dans les établissements scolaires et ne vérifient pas ce qu’ils gobent régulièrement sur les réseaux sociaux en termes d’information et d’éducation. Certains adolescents se croient déjà adultes car ils sont responsabilisés trop tôt. Cela pervertit la jeunesse », explique  Vero Ralisoa, directrice du collège privé Coquelicot. 

Raheriniaina 

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