Près de six cents mineurs sont incarcérés dans toutes les prisons de Madagascar, selon les statistiques données par le ministère de la Justice. La plupart sont en détention pour vols et bagarres. Un atelier centré sur le cas des mineurs en détention a été organisé à l’hôtel Carlton Anosy depuis hier. Il a réuni les juges des enfants de tout le pays.
Lors de son discours, la ministre de la Justice Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa a fait savoir que les centres qui peuvent accueillir ces mineurs détenus sont au nombre d’environ trente-sept à Antananarivo. Par contre, de telles infrastructures sont très rares dans les autres régions. Pourtant, les établissements pénitentiaires de l’État sont pourvus de quartier réservé aux mineurs. Mais selon les conventions internationales, ces derniers ne doivent pas être mélangés avec des détenus majeurs.
Le ministère de la Justice collabore avec les centres de réinsertion sociale afin de résoudre les problèmes. Il identifie également les difficultés rencontrées par les juges des enfants en conflit avec la loi. L’atelier était surtout centré sur l’amélioration des méthodes de travail des juges à travers des échanges d’idées. Cet atelier est aussi une occasion d’appliquer les conventions internationales signées par Madagascar. Il se base également sur l’uniformisation de l’application des lois sur les mineurs coupables ainsi que les victimes. Le but est de raccourcir le temps d’incarcération des mineurs et de les placer dans des centres de rééducation. Ceci est fait pour que ces jeunes puissent avoir un avenir meilleur et plus équitable à leur sortie.
Cet atelier est initié par le ministère de la Justice et financé par l’Unicef ou le Fonds des Nations unies pour l’enfance qui œuvre surtout dans la promotion des droits des enfants.
Mialisoa Ida