Les footeux footus. C’est le moins que l’on puisse dire. Pour la première fois depuis plusieurs années, les férus de foot sont privés de retransmission en direct des matchs d’un grand tournoi, en l’occurrence l’Euro 2024. Seule une douzaine de matchs est retransmise par la TVM, alors qu’aucun n’est visible sur les chaînes satellitaires classiques. Bein Sports retransmet l’intégralité des matchs mais n’est pas accessible aux abonnés malgaches des options complètes. On ignore pourquoi. Quand on fait le choix des options, c’est pour avoir la possibilité de voir tous les programmes. Autrement, il s’agit d’une arnaque en bonne et due forme.
Super-Sport et NW Sport diffusent également les cinquante-et-un matchs pour les téléspectateurs de Madagascar, de Maurice et d’Afrique Sub-Saharienne mais, ironie du sport, ils ne figurent dans aucun bouquet proposé par les distributeurs locaux. La frustration n’a d’égale que la colère contre les sociétés commercialisant les chaînes câblées. Pour se consoler, beaucoup recourent aux applications diverses pour voir les matchs sur téléphone ou ordinateur. C’est mieux que rien, même s’il faut payer le prix de la connexion. Pour cinquante-et-un matchs, le montant atteint quand même une certaine importance.
Jusqu’ici, les footeux ont pu suivre trois matchs sur TVM. Bonne nouvelle, les amateurs de foot pourront suivre le choc entre l’Italie, championne en titre, et l’Espagne prévu demain à la TVM. Les soirées sont donc moins animées dans les foyers. Une certaine morosité est même constatée. Mais les femmes se trouvent affranchies d’un mois de supplice et de calvaire, du moins quelques-unes. Le football féminin a pris un tel essor que les grands tournois comme le Mondial ou l’Euro rassemblent autant de spectateurs que les tournois masculins. Et dans les tribunes, il y a autant d’hommes que de femmes, sinon plus. L’égalité de genre est une réalité palpable dans ce domaine.
Les footeux doivent prendre leur mal en patience. Désormais, ce sera la règle concernant la diffusion des tournois majeurs de football. Il faudra peut-être se passionner pour le tennis, le golf ou le basketball où il n’y a pas, pour le moment, ce genre de restriction.
Sylvain Ranjalahy