La ministre de la Justice (au centre) lors des journées de réflexion à Mahajanga. |
Les responsables judiciaires de Mahajanga et Antsiranana se sont réunis pour discuter de leurs compétences de gestion face au changement dans le système judiciaire.
Les chefs des juridictions judiciaires de la section civile du tribunal de première instance de Mahajanga et d’Antsiranana, ont assisté aux trois journées de réflexion organisées par le ministère de la Justice, du 12 au 14 juin, à l’hôtel Baobab Tree à Mahajanga.
Cette rencontre a été axée sur les « Compétences de leadership et de gestion face au changement au sein du système judiciaire ». La réunion a vu la participation active des personnes présentes et a été marquée par la volonté de chacun d’améliorer et d’égaliser les procédures dans chaque branche du tribunal au gré des échanges effectués.
La garde des Sceaux, ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, a tenu à rappeler aux chefs du pouvoir judiciaire leurs devoirs et responsabilités. « Selon le troisième pilier de l’État, l’administration des tribunaux doit être améliorée pour apporter des résultats tangibles au public et un changement dans le travail », précise-t-elle.
Son séjour à Mahajanga a été aussi l’occasion d’une conférence et d’un échange avec les chrétiens et le public à la FJKM Ziona à Mahajanga, le jeudi 13 juin. Des brochures contenant les textes et lois sur les successions ont été distribuées aux chrétiens afin de les aider à assumer leurs responsabilités dans les différents cas de litiges qui pourraient se produire.
Deux nouvelles lois
« Ce type de sensibilisation est important, surtout pendant ce mois des enfants. Deux nouvelles lois ont donc été introduites », souligne la ministre de la Justice.
La loi concernant la famille, notamment la donation et l’héritage ou succession, ainsi que la nouvelle loi numéro 2024-001 du 26 février 2024 modifiant les articles du Code pénal relatifs au viol, ont été expliquées par des membres de la délégation ministérielle. Le nouveau texte vise principalement à protéger les enfants, en instituant la peine de castration chirurgicale.
La garde des Sceaux et son staff ont profité de cette mission à Mahajanga pour visiter les détenus mineurs de la prison de Marofoto, à l’occasion de ce mois de l’enfance. Ils leur ont distribués des matelas, des oreillers, des couvertures, des vêtements, du savon et des livres.
« Les enfants, même détenus, ont des droits. Ils méritent une éducation et une réhabilitation afin que, à leur retour dans la société, ils puissent reprendre leur vie quotidienne et envisager leur avenir », indique la ministre. Des instructions ont ainsi été données pour accélérer le procès de ceux qui n’ont pas encore été jugés.
Vero Andrianarisoa