Il n’y a pas d’autres solutions que la fixation des dunes sableuses pour lutter contre la désertification. |
Du sable en quantité. Les communes de Toliara I et Belalanda, dans le district de Toliara II, subissent de plein fouet les impacts du « tioka atimo » ou vent du sud en permanente circulation dans le canal de Mozambique. La grande quantité de sable emportée par le vent, surtout en période de houle, s’accumule sur le littoral nord de Toliara allant d’Andaboy ou le Dubaï de Toliara, passant par Ambondrolava, Tsingoritelo, jusqu’à Amboaboaka. Ces fokontany de la commune de Belalanda, situés à une quinzaine de kilomètres de Toliara vers le village balnéaire d’Ifaty, sont des exemples du processus avancé de la désertification dans cette partie de la région Atsimo-Andrefana.
Des techniciens expliquent qu’actuellement la flèche sableuse d’Ambondrolava se déplace petit à petit vers le fokontany voisin, celui de Tsingoritelo. Des dunes et du sable sont ainsi constatés le long de la RN9, partant de Tsonkobory à Toliara jusqu’à Amboaboaka, situé à une trentaine de kilomètres de là.
Femmes
L’environnement marin est également affecté par les dunes qui ensablent les mangroves et les récifs. Le ministère de l’Environnement et du Développement durable explique que la lutte contre la désertification ne peut se faire que par l’utilisation de végétaux : du filaos, du sisal et de la lande pour végétaliser les dunes afin de les stabiliser et de servir de brise-vent. À la célébration de la journée de sensibilisation à la lutte contre la désertification et la sécheresse, il a été martelé dans la commune de Belalanda que les dunes sableuses se fixent par végétalisation afin d’arrêter leur avancement. Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Andonirina Fontaine, a honoré de sa présence une demi-journée de plantation de végétaux samedi dernier.
Un projet de végétalisation de près de 98 ha de dunes est en cours dans la commune de Belalanda, mené par le département de l’Environnement. Les femmes de la commune de Belalanda sont à impliquer et impliquées dans cette activité, selon les explications. Elles utilisent le sisal et de la lande. Elles perçoivent des indemnités journalières pour service fait et afin de les aider dans l’amélioration économique de leur vie quotidienne.
L’association Voizo, une association locale de protection de l’environnement, a également marqué la journée de samedi dernier par la plantation de filaos dans le village de Tsingoritelo. L’année dernière, cinq cents pieds de filaos ont été plantés, toujours à Tsingoritelo.
MiotiSoa Mare