GROUPE PARLEMENTAIRE - Les tractations démarrent en coulisses

L'ambiance à l'hémicycle s’annonce électrique dans quelques semaines.

À défaut de communication officielle, les discussions avec les candidats pour former une majorité stable à l'Assemblée nationale ont déjà débuté. 

L'heure approche. Au début du mois prochain, le mandat des députés de l'Assemblée nationale prendra fin. La Haute Cour Constitutionnelle (HCC) devrait proclamer les résultats des dernières élections législatives, au plus tard le 27 juin prochain. Il sera bientôt temps pour les cent soixante-trois députés nouvellement élus de tenir leur première réunion. Une session spéciale sera alors ouverte et présidée par le doyen des élus afin d'élire les membres du bureau permanent.

Bien que les parties prenantes n'aient pas encore émis d'avis officiels concernant la suite après la proclamation de la HCC, notamment sur la formation de la majorité parlementaire, des rumeurs laissent entendre que des tractations se déroulent déjà en coulisses. Des candidats indépendants, susceptibles d'être élus, sont approchés par diverses plateformes en vue de potentielles coalitions pour former la majorité à Tsimbazaza.

Aucune des plateformes de coalition n'a pu obtenir la majorité absolue aux législatives, selon les résultats provisoires de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Cela rend l'approche envers les indépendants d'autant plus cruciale car pouvant changer la donne. Il est probable que les indépendants élus décident de former un groupe parlementaire distinct sans se joindre aux grandes plateformes.

Affiliation

À côté de ceux qui sont déjà proches de l'Irmar, tels que ceux de l'Upar, d'autres pourraient se regrouper dans un nouveau camp exclusivement composé d'indépendants. Certains d'entre eux, comme le candidat du district Tana III, Gascar Fenosoa, ont déjà déclaré ne pas être affiliés à aucune des plateformes existantes et souhaitent tracer une voie indépendante, loin des coalitions et de leurs disciplines partisanes. L'influence des indépendants est également palpable chez certains leaders qui dominent largement dans leurs districts, comme Antoine Randriamampianina Rajerison du FIVOI dans le district d'Arivonimamo, ayant obtenu 77,49% des voix selon la Ceni.

Néanmoins, bien que certaines plateformes n'aient pas pu obtenir directement la majorité absolue, chacune doit trouver un terrain d'entente avec les indépendants.

Pour rappel, selon les résultats de la Ceni du 11 juin dernier, cinquante-quatre candidats indépendants ont été élus. Le règlement intérieur de l'Assemblée nationale, à son article 32, stipule "qu’aucun groupe parlementaire ne peut comprendre moins de quinze membres, non compris les représentants apparentés". Par conséquent, même une partie des indépendants peut s'organiser en groupe parlementaire. Cependant, le règlement permet également aux députés de ne pas s'affilier à un groupe parlementaire et de rester "non-inscrits". L'article 33 précise ainsi : "Aucun député n’est tenu de s’affilier ou de s’apparenter à un groupe parlementaire. Les députés qui souhaitent rester en dehors des groupes parlementaires constitués sont des non-inscrits."

Ravo Andriantsalama

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