Les prix du maïs restent élevés et la production n’arrive pas encore à suivre les besoins. |
Les professionnels de l’élevage obtiennent l’autorisation du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage pour l’importation de vingt-six mille tonnes de maïs non concassé. Cette autorisation, à titre exceptionnel, a été donnée aux professionnels du secteur aviaire (Interprofession Aviaire de Madagascar).
Elle intervient après que ces professionnels ont formulé une demande auprès du ministère de tutelle pour pouvoir faire face à la hausse des prix de cet intrant, essentiel à l’élevage aviaire. Les denrées seront importées à partir de pays où la plante est exempte de maladies. Mais son utilisation sera également rationalisée pour éviter que cela n’impacte la filière locale.
Bien que la production de maïs ait connu une hausse significative au cours des quatre dernières années, elle est loin de pouvoir satisfaire les besoins du marché local. Les professionnels de l’élevage ont longtemps mis l’accent sur la hausse critique des prix du maïs sur les circuits locaux. Celle-ci est de l’ordre de 300 ariary, si l’on en croit l’IPA. Cela est dû aussi à la faiblesse du rendement à l’hectare (2 à 4 tonnes à l’hectare).
Madagascar produirait autour de 215 000 tonnes de maïs par an. En 2023, la production de maïs de la Grande île était de 260 495 tonnes, alors que les besoins de consommation annuelle de céréales s’élèveraient à près de 230 000 tonnes, selon les données du Département américain de l’Agriculture (USDA). Les professionnels du secteur parlent d’un besoin de 500 000 tonnes par an.
Itamara Randiamamonjy