Le ministre Max Andonirina Fontaine, lors des discours officiels lors du lancement de la célébration de la Journée mondiale de l’Environnement. |
La célébration de la Journée mondiale de l’Environnement a été marquée à Toliara pendant trois jours. Des projets de grande envergure sont annoncés malgré les faibles moyens du ministère.
Léger. « Le budget du ministère de l’Environnement est seulement de 0,9 % du budget général de l’État », révèle le ministre Max Andonirina Fontaine, mercredi, au cours d’une conférence sur la thématique de la Journée mondiale de l’Environnement, dans la grande salle de conférence de l’Université de Toliara. Pourtant, aux divers points soulevés par l’assistance, tout tournait autour des moyens financiers.
Des chercheurs de la région Menabe ont notamment demandé des informations sur la manière d’obtenir un soutien financier pour leurs recherches sur les plantes médicinales. Il a été réclamé que les nombreuses recommandations adressées au ministère central soient prises en compte et « que les données en possession du ministère de l’Environnement soient disponibles et réelles », suggère un enseignant du département des Sciences. Le ministre a également fait savoir que des réflexions sont en cours pour rendre les prix des charbons écologiques moins élevés que ceux des charbons ordinaires, qui sont destructeurs pour l’environnement.
D’énormes chantiers sur l’éducation environnementale en milieu scolaire et au niveau communautaire seront lancés prochainement, de même que des transferts de gestion et de compétences dans la gestion de l’environnement.
« Le ministère de l’Environnement est limité en moyens. Toutefois, nous travaillons avec des partenaires techniques et financiers afin d’atteindre nos objectifs », continue le ministre Max Andonirina Fontaine.
Conférences
Le projet Mionjo de la Banque Mondiale, qui soutient les trois régions du Sud, à savoir Atsimo-Andrefana, Androy et Anosy, a fourni à leurs directions régionales du matériel roulant, des véhicules 4x4, des motos et des équipements pour les aider dans la lutte contre les incendies. « Treize régions de Madagascar sont victimes de désertification et de sécheresse. Nous encourageons tous les acteurs et partenaires à redoubler d’efforts dans la protection et la sauvegarde de l’Environnement », lance le ministre de l’Environnement.
La Journée mondiale de l’Environnement est axée sur la lutte contre la désertification et la sécheresse. Un film sur les alternatives durables pour remédier aux problèmes de désertification a été projeté dans la commune urbaine de Toliara. La séance a été suivie d’une table ronde sur « Comment favoriser l’implication des femmes dans la valorisation des terres et la lutte contre la désertification au niveau régional ».
Hier, un atelier de consultation régionale s’est tenu, dans le cadre de la préparation de la participation de Madagascar à la COP Rio 2024. Il s’en est suivi une visite de deux musées et d’écoles pour une démonstration de sensibilisation environnementale. Enfin, un déplacement à Mangily, à 30 km de Toliara, a permis de visiter le village des tortues et de participer à une séance de plantation de baobabs.
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