ÉDUCATION INCLUSIVE - La création d’une école pour enfants autistes en vue

Trouver une école accessible et abordable est difficile pour les parents d’enfants autistes .

Les parents d’enfants autistes nourrissent le rêve de pouvoir scolariser leurs enfants. Parmi eux, Dinamalala Mihariseheno porte un projet plein d’espoir pour les personnes autistes et leurs familles. Elle envisage la création d’une école destinée à accueillir des enfants autistes, et ce, à moindre coût. Mère de trois filles autistes elle-même, Dinamalala Mihariseheno souhaite établir une école inclusive, offrant ainsi une opportunité d’apprentissage adaptée aux besoins des enfants autistes et de ceux en situation de handicap. 

«Mes enfants ont eu peu d’expérience scolaire, car elles n’ont pas été acceptées dans les écoles traditionnelles. J’ai ensuite envisagé de les inscrire dans des centres spécialisés, mais les frais étaient exorbitants. Mon objectif est de rendre l’éducation accessible à tous, en fixant une contribution annuelle en fonction des ressources des familles», déclare-t-elle. Elle a réuni les parents d’enfants autistes samedi dernier pour discuter de cette question de «coût». Une quinzaine de parents ont assisté à la réunion, mais aucun accord n’a été conclu. Ils avaient des objectifs divergents.

Dinamalala Mihariseheno, quant à elle, veut concrétiser son projet. «Je veux un avenir pour mes enfants, lorsque je ne serai plus là. Qu’elles exercent un métier qui les passionne», lance-t-elle. Elle est convaincue que seule la scolarisation peut aider ses filles. Elle est déjà fière de raconter les quelques progrès de ses enfants âgées de 13, de 11 et de 10 ans. «Mon aînée est déjà plus ou moins autonome. Elle range la maison, elle peut préparer le repas. Les deux plus grandes savent écrire, elles connaissent des voyelles, des consonnes. Et la troisième dessine», indique-t-elle. Dans son projet, elle envisage de scolariser les enfants autistes et ceux en situation de handicap physique et mental, avec des enfants «ordinaires». Elle souhaite également organiser des activités parascolaires, comme la kinésithérapie, la pâtisserie, la couture…

Si un tel projet se concrétise, ce serait une aubaine pour les familles des personnes autistes et celles en situation de handicap. La grande majorité d’entre elles ne vont ni à l’école, ni dans un centre spécialisé. Il n’existe encore que très peu d’écoles inclusives, d’éducateurs spécialisés et d’enseignants formés à la pédagogie de l’inclusion à Madagascar.

Miangaly Ralitera

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